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Universités : Bassirou Diomaye Faye «rappelle l’urgence de prendre toutes les mesures idoines pour la continuité des activités pédagogiques et la stabilité sociale»
Le président français Emmanuel Macron a reconnu qu’un « massacre » avait été commis à Thiaroye, dans un récent courrier adressé à son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Cette démarche a beaucoup plu au président africain. « C’est un grand pas. J’ai félicité le président Macron pour son courage et son choix de nommer les choses telles qu’elles sont. Cela traduit un état d’esprit positif et la volonté des autorités françaises de collaborer pour la manifestation de la vérité » a déclaré Diomaye Faye, dans un entretien accordé au journal Le Monde.
Ce « n’est pas suffisant pour autant »
Il souhaite toutefois que toute la lumière soit faite sur cette tragédie. La reconnaissance du massacre « n’est pas suffisant pour autant. On ne sait toujours pas combien de personnes ont été tuées ni pourquoi, comment et où elles ont été enterrées. Les archives et des fouilles archéologiques permettront d’éclairer une partie de l’histoire. Des membres du comité d’historiens que nous avons créé pour restaurer la vérité sont actuellement en France. Avec la déclaration du président Macron, nous espérons qu’ils auront accès à l’intégralité des archives françaises » a déclaré le numéro un sénégalais.
« Il y a dix ans, le gouvernement français parlait de « répression sanglante »
Quand le journaliste lui rappelle que la France estime avoir remis l’intégralité des documents sur le drame, Diomaye Faye bat en brèche : « Il y a dix ans, le gouvernement français parlait de " répression sanglante". Dix ans après, il reconnaît que c’était un massacre. Il y a 80 ans, il parlait de 35 morts ; 70 ans après, il était question de 70 morts. Il faut tout faire pour que la vérité puisse être définitivement établie. Cela nous permettra de passer à un partenariat dépouillé de ces scories douloureuses ».