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OMAR DAFF, INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS DE BRESTE «La douleur nous guide»


Samedi 22 Octobre 2011

SENXIBAR - Victime d’une rupture des ligaments croisés au genou droit le 11 mai dernier contre Marseille, Omar Daff n’est plus très loin d’un retour dans le groupe brestois. Et inutile de dire qu’il a une grosse envie d’aider le club à remonter la pente.


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Sport24 : Omar, où en êtes-vous physiquement, cinq mois après votre rupture des ligaments croisés du genou droit ?
J’ai repris avec le groupe depuis plus de trois semaines. J’ai fini tout le travail foncier et j’ai rejoué avec la réserve samedi (Ndlr :70 minutes contre la réserve de Vannes). Ça avance bien. La récupération s’est bien passée. Il n’y a pas de douleur, pas de gêne. Maintenant, il faut retrouver le rythme de la compétition.
Vous devez être très impatient d’en découdre à nouveau en Ligue 1…
Ah oui c’est clair ! Rien que de retrouver l’entraînement déjà, j’étais super heureux. De rejouer un match aussi, ça m’a fait plaisir. Maintenant, l’objectif c’est de réintégrer le groupe le plus rapidement possible.
Justement, avez-vous défini une date précise avec le staff médical pour votre retour ?
Non, je pense que c’est surtout le coach (Ndlr : Alex Dupont) qui va décider. On en a discuté. Maintenant, c’est à lui de voir au niveau des entraînements quand j’aurai totalement récupéré et là, il fera appel à moi. Quand on a discuté, il m’a dit qu’il ne fallait pas non plus brusquer les choses. Je m’étais fait opérer le 25 mai. Ça fera pratiquement cinq mois la semaine prochaine. Comme je ne suis pas en retard, il n’y a pas d’urgence.
Votre retour est d’autant plus attendu que les blessés sont nombreux en défense en ce moment (Brou Apanga, Kantari, Ferradj)…

C’est vrai. C’est l’hécatombe ! C’est pour ça que comme je me suis bien senti ce week-end, je vais essayer d’aller plus haut dans l’intensité cette semaine pour retrouver le groupe et apporter un plus. Car on en a besoin en ce moment.
Vous aviez déjà connu la même blessure à l’autre genou. Cela vous-a-t-il aidé à mieux la gérer ?
Oui c’est sûr. J’en discutais avec Brahim Ferradj (Ndlr : le défenseur brestois se remet lui aussi d’une rupture des ligaments croisés du genou contractée en juillet), qui lui l’a eue aussi il y a deux, trois ans de l’autre côté. On l’appréhende différemment. On sait ce qui nous attend. On n’a pas peur. La première fois, on se pose beaucoup de questions. Là, on sait où on va. Au début, il faut respecter les trois mois de cicatrisation. Et une fois qu’on a passé les trois mois, c’est la douleur qui nous guide. Le fait de l’avoir déjà eue, ça change tout au niveau mental.
A 34 ans, avez-vous eu peur que cette blessure marque la fin de votre carrière ?
Honnêtement non parce que quand je l’ai eue il y a dix ans, c’était une blessure qui mettait six mois à guérir et, déjà, j’avais rejoué au bout de cinq. Depuis, les techniques d’opération ont été vachement améliorées et là, au bout de quatre mois, j’ai pu reprendre les entraînements. Dès que c’est arrivé je me dis : "Voilà, c’est un coup dur, mais ça fait partie du métier."  Ça ne servait à rien de se lamenter. Pour moi, l’objectif c’était de bien me soigner. Du coup, je ne suis pas parti en vacances, je me suis fait opérer direct. Tout le mois de juin, j’étais en rééducation à Saint-Raphaël, ça m’a permis de récupérer rapidement.
Dans votre situation, comment vivez-vous le début de saison délicat du Stade Brestois (aucune victoire en 10 journées de Ligue 1) ?
On se sent totalement impuissant forcément. Quand on est sur le terrain encore, on peut se défoncer. Alors que là, dans la tribune, on voit les copains souffrir. On a envie de participer, de filer un coup de main.
Qu’est-ce qui peut permettre au club de sortir de l’ornière ?
Déjà, essayer de récupérer les blessés petit à petit et remonter au classement pour ne pas trop laisser le doute s’installer. Même si on n’a pas beaucoup de points, on n’a pas perdu beaucoup de matches (2). Ça veut dire qu’il ne nous manque pas grand-chose. C’est à chacun d’en faire un peu plus.
Et vous, en tant que cadre du club, comment pouvez-vous aider à cela ?
En parlant aux plus jeunes pour garder l’état d’esprit. Pour nous, les plus anciens, c’est important d’apporter ce côté-là. Tout en gardant le positif. Car si on commence à laisser le doute s’installer les choses vont aller en s’empirant. Il reste encore beaucoup de matches. Mais il faut avant tout prendre cette première victoire qui nous permettra de décoller un petit peu.

La Rédaction