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Ministre des sports: El Hadj Malick Gackou, un homme du sérail en quête de résultats


Jeudi 5 Avril 2012

El Hadj Malick Gackou, nommé mercredi ministre des Sports, est un homme du sérail, très impliqué dans le milieu sportif en tant dirigeant de club ancien vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).


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Après le Sénégal, il est allé faire ses études supérieures en sciences économiques en Pologne. Son implication dans le sport fait oublier que le président du Conseil régional de Dakar est aussi chef d’entreprises.

Né en 1967 à Dakar, Gackou est entré très tôt en politique au Parti socialiste puis à l’Alliance des forces de progrès (AFP) où il a gravi les échelons jusqu’à occuper le poste de numéro 2.

L’actuel président du Conseil régional de Dakar a occupé les fonctions de chargé de la logistique et des finances du candidat de Bennoo Siggil Senegaal. Sa nomination devra lui permettre de mettre en pratique ses nombreuses idées dans le sport.

Il a dirigé de 1993 à 2011 le Guédiawaye FC. Mais il n’avait pas réussi à mettre sur pied ce grand club de ville dont il a toujours rêvé pour la grande banlieue de Dakar.

D’ailleurs, la tâche était tellement ardue qu’il a préféré jeter l’éponge disant tout haut ce que beaucoup de dirigeants disaient : la gestion d’un club professionnel dépassait les ressources d’une seule personne.

Il décide toutefois de rester dans l’entourage du club. Son départ a été très mal vécu. La saison 2010-2011a été un véritable chemin de croix pour cette équipe. Les joueurs avaient adopté la technique du brassard rouge pour manifester contre les salaires impayés qui s’accumulaient.

Depuis quelques temps, il était beaucoup plus visible du côté de la lutte, mercredi soir, Sa Thiès qui venait de terrasser Tonnerre n’avait pas manqué de prier pour qu’il atteigne ses objectifs.

El Hadj Malick Gackou, qui a longtemps été membre de la Fédération sénégalaise de football (FSF), était-il dégoûté du football ?

De sa position de président du GFC, il faisait partie des hommes forts de la FSF du début des années 2000 jusqu’à la désillusion de Ghana 2008.

Faisant partie des derniers dirigeants à démissionner après ce fiasco, il a été forcé de partir à cause de la forte contestation, à la suite de ces mauvais résultats des Lions éliminés au premier tour.

Candidat à la présidence de la FSF après l’année d’intermède du Comité de normalisation de la Fédération sénégalaise de football de 2008-2009, là non plus, il n’a pas connu le succès.

Il avait fait preuve d’un esprit fairplay en refusant d’aller au second tour contre Me Augustin Senghor. En effet, il avait dénoncé ‘’un appui du pouvoir politique (à l’époque) en faveur de son adversaire’’.

De sa position de président du Conseil général de Dakar, il continuait à suivre le football. Mais il était plus visible du côté du monde de la lutte, devenant président d’honneur de l’Ecole de lutte Balla Gaye.

Ce qui l’a amené à chercher à réconcilier les deux grandes stars de la lutte avec frappe, Modou Lô et Balla Gaye 2.

Une initiative qu’il aurait confiée à deux communicateurs traditionnels mais qui n’a finalement pas pu prospérer du fait de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, qui aurait pris en mains cette affaire.

Gakou tardait à voir son engagement dans le sport être couronné de succès. Sa nomination au ministère des Sports lui donne l’occasion de mettre en pratique ses idées, d’autant plus que ses deux sports favoris, la lutte et le football ont un besoin criard d’infrastructures.

Le sport roi, après le fiasco de la CAN 2012, cherche un entraîneur chevronné pour atteindre ses ambitions pour la prochaine Coupe d’Afrique et la coupe du monde 2014.
(APS)


Abdoul Aziz Diop