Echos du tribunal

Meurtre de Ndiaga Diouf # Le procureur requiert 10 ans ferme pour Barthélemy


Jeudi 26 Janvier 2017

Le procureur n’a pas été clément avec Barthelemy Dias. Il a eu la main lourde. Dans son réquisitoire, qu’il a démarré à 1 heure du matin pour terminer à 3 heures 3 minutes, le procureur a fait état d’un «procès de la ruse et du grand mensonge», parce qu’avance-t-il «Bathélemy Dias et ses conseils sont venus à la barre pour jouer au plus malin. Ils ont cherché à adopter une stratégie de refus catégorique de répondre aux questions du Ministère public. Mais, cela ne passera pas».
Toujours dans son speech, il a laissé entendre «je dois rappeler qu’il y a des éléments constants. Car, dans cette affaire, il est indéniable que le nommé Ndiaga Diouf a été tué. L’autopsie a révélé qu’il a subi une mort violente occasionnée par une hémorragie interne et externe, parce qu’il a reçu une balle au dos».
A en croire le procureur, «la légitime défense soulevée par la défense ne passera pas, parce que le code pénal stipule dans son article 315 qu’«il n y a ni crime, ni délit lorsque les homicides et les coups ont été commandités par soi-même et par autrui. On ne peut évoquer la légitime défense que pour repousser un mal présent».
Tous les témoins, dira le procureur, «ont déclaré avoir vu entre les mains de Barthélémy Dias, deux armes au moment où l’autre camp n’était pas armé. Cela, les vidéos de la Tfm diffusées à la barre l’a montré avec suffisance. Barthelemy Dias a toujours avoué qu’il a bel et bien tiré en direction des nervis».
Ainsi, pour les délits de «coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner», le procureur requiert 10 ans ferme contre Barthélemy Dias et demande qu’un mandat de dépôt lui soit décerné. En application dit-il, des articles 294 et 296 du code pénal.
Pour les mêmes délits, il requiert 5 ans ferme contre les complices du maire de Mermoz, à savoir Habib Dieng et Baboucar Faye en sus d’un mandat de dépôt.
Egalement dans leur plaidoirie, les avocats de la partie civile : Serigne Dione, Moussa Sarr et Pape Mor Ndiaye ont accusé Barthélémy Dias et Cie d’être les meurtriers de Ndiaga Diouf. Ils ont demandé à la cour d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.
C’est après le réquisitoire du procureur à 3 heures 3 minutes que le procès a été renvoyé à ce jeudi, à 12 heures pour permettre à la défense de plaider pour leurs clients : Barthélemy Dias, Habib Dieng et Baboucar Faye.



Abdoul Aziz Diop