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Cette seconde étape de la rentrée des classes concerne une population qui est estimée globalement, si en croit les statistiques de 2009-2010 à plus 2 529 580 élèves du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen Secondaire, public et privé, tous confondus.
Outre les élèves et les enseignants elle concerne également une autre importante frange de la population qui vit des activités scolaires telle que les libraires, les transporteurs, les restaurateurs et autres tenants de petites activités de commerce en tous genres qui, durant les trois mois de vacances, avaient fermé boutiques.
Ainsi après de nombreuses rencontres entre acteurs de l’école et leurs partenaires sociaux et le Conseil interministériel consacré à l’événement qui a abouti à plusieurs recommandations en faveur d’un meilleur fonctionnement du système, est-il permis de croire que toutes les conditions sont réunies pour garantir une année scolaire avec zéro perturbation ?
Rien en fait n’est moins sûr en cette période préélectorale. Car non seulement tous les élèves du secondaire âgés de 18ans (depuis l’alternance) sont concernés par le vote mais encore la grande majorité du personnel enseignant est souvent impliqué dans le processus électoral.
C’est pourquoi quelques observateurs se demandent pourquoi l’école n’a pas ouvert cette année ses portes depuis le mois de septembre dernier pour permettre aux élèves d’avancer dans les programmes.
Car à cause des perspectives liées à l’année électorale, à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) par exemple où les enseignements débutaient généralement dans certaines facultés au mois de décembre, des dispositions particulières ont été prises pour que leur démarrage soit effectif dès ce mois d’octobre.
C’est pour en fait, selon des sources proches du rectorat, prévenir d’éventuelles perturbations liées à la prochaine campagne et l’après élection présidentielle.
Pourquoi les acteurs de l’école n’ont-ils pas pensé à faire autant pour l’école qui aura du mal à supporter les conséquences de nouvelles perturbations au cours de l’année ?
Maintenant qu’ils n’y ont pas pensé à temps il faudra alors qu’ils fassent tout pour qu’enseignants, élèves et parents puissent dissocier l’école de la chose politique.
L’ECOLE SENEGALAISE EN CHIFFRES
La parole aux dernières statistiques
La population scolaire sénégalaise, selon les statistiques de 2009-2011 s’élève à 2 529 580 élèves. Le secteur Elémentaire compte à lui seul 1 196 007 élèves dont 862 874 filles contre 834 133 garçons. Fait notable dans ce secteur, le nombre de filles est beaucoup plus élevé que celui des garçons. Un renversement de tendance qui a été noté au cours de ces toutes dernières années du Pdef.
Dans le secteur Moyen on compte un effectif total de 531 805 élèves dont 250839 filles contre 280 966 garçons. Dans ce secteur où le maintient des filles pose encore problème, la disparité entre les deux sexes reste encore énorme.
Au niveau du Secondaire les effectifs sont estimés à 155 030 élèves dont 65 386 filles contre 90 544 garçons. A ce niveau la scolarisation et le maintien des filles est toujours problématique en dépit des progrès réalisés au cours de ces dix dernières années.
Quant à la Petite enfance dont les effectifs ont été dopés par la création de la Case des tout petits, les effectifs s’élèvent à 146 838 dont 76 690 filles contre 70 146 garçons. Au niveau du préscolaire le nombre des filles est largement plus important que celui des garçons.
L’évolution positive notée à tous les niveaux du système permet d’espérer que le Sénégal pourra atteindre l’éducation pour tous (Ept) et les Omd d’ici 2015
SUDQUOTIDIEN
