Cour d'Assises: 5 ans pour Astou Niang, rattrapée par son infanticide commis il y a 10 ans !

L'histoire d'Astou Niang, bien que reconnue coupable d'infanticide, frise l'aberration judiciaire. Jugez-en vous-mêmes ! Nous sommes en 2001, précisément le 22 septembre, à Keur Ayib, lorsqu'Astou Niang, la vingtaine à peine, accouche d'un bébé après seulement sept (7) mois de grossesse. La jeune fille, qui avait caché sa grossesse à ses parents, jette alors son nouveau-né, un petit garçon, dans une fosse septique. Et pour cause, le géniteur de ce bébé, un chauffeur du nom de Mamecor Diouf, avait disparu dès qu'il a été mis au courant de la grossesse.

Craignant le regard réprobateur des siens, Astou Niang a donc commis l'irréparable. Elle est arrêtée le 28 septembre 2001 par les éléments de la brigade de Nioro et croupit en prison avant de bénéficier d'une liberté provisoire le 20 mai 2003. Hier, elle a comparu devant la Cour d'Assises de Kaolack pour le délit d'infanticide. Dans son réquisitoire, l'avocat général, Seynabou Sy, a qualifié les faits d'assassinat, bien que l'accusée ait soutenu que son bébé était mort-né. Avant de s'en remettre à la sagesse du tribunal, estimant que la justice doit aussi être humanisée.

En effet, un an après sa sortie de prison, Astou s'est mariée et a eu trois (3) garçons de ce mariage. A la barre, elle portait tendrement un bébé dans ses bras. Les juges lui ont infligé une peine de cinq (5) ans de prison ferme et Astou Niang devra encore retourner en prison pour trois (3) longues années. Elle devra se séparer de son bébé ou lui faire subir, à peine né, les rigueurs carcérales. Il est dit que la loi est dure, mais c'est la loi, mais encore...

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