Sport

CM 2018 : Les reporters sénégalais gardent de bons souvenirs de Kalouga


Mercredi 20 Juin 2018

Des reporters sportifs sénégalais interrogés par l’APS sur le souvenir qu’ils gardent de Kalouga durant leur séjour disent ne s’apercevoir de différences majeures entre cette ville située au centre de la Russe et les autres villes occidentales qu’ils ont visitées.

"S’il n’y avait pas les problèmes de communication, on se croirait dans n’importe quelle ville occidentale. On est très loin des images véhiculées à propos de la Russie", affirme le chevronné Babacar Khalifa Ndiaye, du quotidien Le Soleil, qui a visité de nombreux pays.

Le centre-ville de Kalouga ressemble à toutes les cités européennes, dit-il, ajoutant que la ville n’a rien du manque d’ouverture sur le monde, souvent donné de la Russie.

Selon Ndiaye, seul l’usage du russe sur les tableaux et endroits publics différencie Kalouga des autres villes occidentales.

En cette période d’été, les tenanciers des bars ont déployé des parasols qui vantent la qualité d’une marque de boisson gazeuse américaine connue à travers le monde.

Oumar Diarra, l’envoyé spécial du site d’informations sportives Ndamlisport, se pavanant dans les rues de Kalouga, en ce lendemain de victoire de l’équipe de son pays sur la Pologne, opine du bonnet, pour approuver son confrère.

"Dans mes souvenirs, la Russie, c’était la guerre et les armes (…) Rien de cette image de (…) gaieté que je vois sur le visage de ses habitants", dit-il, pensant à ce qu’il avait auparavant appris de la Russie par d’autres moyens que le voyage.

Selon le reporter sénégalais, Vladimir Poutine, le président de la Russie, a peut-être intimé à ses compatriotes l’ordre de bien recevoir les hôtes de la Coupe du monde 2018 (14 juin-15 juillet).

"La Russie, l’Union soviétique auparavant, je la percevais comme un endroit hostile, où il n’y a pas de développement", conclut Diarra.

Abdoulaye Thiam, son confrère du journal Sud Quotidien, dénonce "la propagande occidentale" qui donne de la Russie une mauvaise image dans le monde.

"Comme en Allemagne en 2009, je suis agréablement surpris par la Russie, où je ne vois pas des gens hostiles aux étrangers", dit-il.

Fantamady Keita, du quotidien Le Soleil, Hyacinthe Diandy, du journal Le Quotidien, et Youssouf Badji, de Vox Populi, abondent dans le même sens, se réjouissant de la belle image que donne d’elle-même la Russie, au cours de la Coupe du monde.

"J’ai tellement entendu parler de racisme dans les stades russes que j’ai failli renoncer à ce voyage", avoue Keita. "Je ne vois rien de cette image-là. Au contraire, je vois des gens accueillants, toujours souriants", ajoute-t-il.

Après avoir offert l’hospitalité aux pays communistes du monde entier, en plus des bourses d’études octroyées aux étudiants africains, pendant plusieurs décennies, la Russie s’est ouverte à l’économie de marché depuis la fin des années 80, qui a marqué la fin de la guerre froide avec l’Occident.

Elle utilise désormais le sport pour faire briller son image dans le reste du monde.
En raison des antagonismes entre l’ex-URSS communiste et l’Occident porteur des valeurs de libéralisme et de démocratie, les Jeux olympiques de Moscou en 1980 ont été boycottés par le monde occidental, les Etats-Unis d’Amérique en tête.

Après les Championnats du monde d’athlétisme de Moscou en 2013 et les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014, la Russie se plie en quatre à nouveau, à l’occasion du Mondial 2018, pour réserver un bon accueil à ses hôtes.

APS



Abdoul Aziz Diop