Echos du tribunal

Après sa libération Tombong Oualy parle : “Ce que la prison a changé en moi”


Jeudi 27 Aout 2015


Tombong Oualy est sorti de prison, hier, en même temps que son collègue, Saliou Ndao. Celui qui a été accusé du meurtre de l'étudiant Bassirou Faye avant d'être blanchi par le Doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf, a rejoint les siens, hier. Il s'est confié à la presse à sa sortie de prison. “J'ai été rendu tristement célèbre par ce dossier judiciaire (l'affaire du meurtre de l'étudiant Bassirou Faye : Ndlr). Je rends grâce à Dieu d'avoir pu recouvrer la liberté ? Je pense qu'il faut, à présent, savoir raison garder, faire preuve d'humilité et de retenue, car l'affaire n'a pas encore connu son épilogue”, dit-il d'emblée.

“Si j'ai rêvé de célébrité, c'était dans le bon sens. Je ne pensais aucunement friser la célébrité de cette manière. Mais, vu qu'on ne peut pas infléchir le destin, je trouve que cette expérience est une épreuve de foi. La prison a raffermi ma foi en Dieu. J'ai profité de mon séjour en prison pour apprendre l'arabe et raffermir ma pratique religieuse, soutenu par l'imam de la mosquée du Camp Pénal. Je ne sentais même pas que j'étais en prison. J'ai eu droit à des moments de spiritualité très intenses”, révèle-t-il.“J'ai toujours cru en la justice de mon pays. J'étais convaincu que la vérité finirait par jaillir. Voir ma mère souffrir me déchirait le coeur. Sinon, j'étais persuadé que j'allais être, tôt ou tard, libéré et blanchi, car je n'ai jamais tiré sur l'étudiant Bassirou Faye”, dit-il.

Désormais, il se projette dans l'avenir et veut renforcer ses capacités intellectuelles pour mieux servir son pays. “Je rêve de servir ma Nation à des degrés très élevés. La première chose que je compte faire, c'est de renforcer mes capacités intellectuelles et professionnelles, en vue de contribuer au développement de mon pays”, soutient-il.
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Abdoul Aziz Diop