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Faits Divers

Violente bagarre au siège de l’Apr


Mardi 8 Novembre 2016

Les démons de la violence n’ont pas épargné le parti au pouvoir. Après le Parti démocratique sénégalais (Pds) et le Parti socialiste le 5 mars passé, c’est au tour de l’Alliance pour la République (Apr) d’être sujet à des bagarres internes. Et c’est au moment où le président de la République se glorifie de son «Sénégal qui marche, accélère et qui va bientôt décoller», que les jeunes de sa formation politique sont en train de se livrer à un spectacle qui ne dit pas son nom.


Les choses ont chauffé, hier, à la permanence de l’Alliance pour la République (Apr) où une partie des jeunes de la Convergence des jeunesses républicaine (Cojer) en sont venus aux mains. C’est le syndrome Abou Mbow qui a touché la coordonnatrice de la Cojer. Une frange de la Cojer, sous l’initiative de Mame Marème Thiam née Mme Babou, voulait tenir au siège de l’Apr une rencontre pour demander le départ de Thérèse Faye Diouf à la tête de la structure. Parce qu’elle est rattrapée par la limite d’âge. Mais c’était peine perdue pour ces jeunes. Prévue à 15 heures, la rencontre n’a pu se tenir que vers 17 heures. Les jeunes ont été interdits d’accès à la permanence. Les portes du siège ont toutes été fermés. Quelques minutes après, ce sont les invectives. «Nous allons entrer ici et tenir notre point de presse. Personne ne peut nous refuser l’accès au siège», lançaient-ils. Devant la détermination des jeunes à forcer la porte de la permanence, l’administrateur du parti, Maël Thiam, est descendu de son bureau pour les calmer. Mais sa médiation ne fera pas reculer les jeunes. Quelques minutes après son tête- à-tête avec Maël Thiam dans son bureau , Mme Babou est revenue plus déterminée à tenir son point de presse. Interdite d’accès à la permanence, elle a décidé de faire son discours devant le siège des «marron-beige». «La jeunesse d’un parti politique constitue par principe le levier stratégique destiné à assumer une mission d’avant-garde apte à expliquer, à servir de bouclier, à s’adapter à tous les contextes socio politiques», a déclaré Marème Babou, selon qui, «il est temps que la Cojer s’attèle à réorienter son action sur la base d’un ordre d’urgence apte à expliciter le projet de société de notre leader». L’arcade sourcilière déchirée, un nervi baigne dans son sang Mais avant qu’elle ne termine, des gros bras débarquent à bord de deux taxis et réussissent à disperser la foule. Au milieu de son discours, les gros bras ont saisi les tabourets de la femme du boutiquier d’à côté pour les jeter dans la foule. Et s’en suivie une bataille rangée entre les jeunes de l’Apr. Un jeune est blessé dans les affrontements. Et l’arcade sourcilière d’un des nervis est déchirée lors de la riposte des jeunes qui l’ont roué de coup sde pied et de tabouret. A terre, l’homme baignait dans son sang. Ce n’est qu’après la bataille qu’il sera évacué par ses camarades. Parvenant à faire reculer les nervis, Marème Babou et son camp, décrits comme proches de Mame Mbaye Niang, sont revenus devant la porte de leur siège pour exprimer leur regret. «Ils veulent nous pousser à la violence, mais nous ne répondrons pas. Je suis écœurée par cette situation. Nous sommes dans un pays démocrate. Je ne suis pas dans une logique de confrontation, ni d’attaque. Je suis dans une logique d’amélioration d’une structure en laquelle le Président a eu confiance et à donner tous les moyens nécessaires pour être dirigée. Malheureusement, nous sommes déçus», a lancé Mme Babou. «On a respecté toutes les procédures administratives. On n’est pas des fractionnistes. On est des légalistes et des légitimistes. Nous avons adressé une demande écrite au gestionnaire de cette permanence. Cela a été lue et approuvée et visée. A notre grande surprise, on nous appelait ce matin pour dire que la salle n’est plus disponible. De qui ça tient on le sait, mais on prend acte», a-t-elle ajouté. «Ces attaques ne tiennent d’aucune opposition, c’est notre parti» Selon elle, ils ont voulu tenir le point de presse pour déclarer sa candidature à la tête de la Cojer. Une structure, dit-elle, «qu’on a vu naître. Une structure qu’on a portée avec nos cœurs. Aujourd’hui, la dé- marche de cette structure ne nous plaît pas. La structure est nébuleuse. Cette structure est démobilisée. Elle est figée, elle est morte. Thérèse est ma grande sœur, elle est ma patronne dans la Cojer. Mais nous invoquons pour Mme la coordonnatrice ce que l’on appelle la jurisprudence Abdoul Mbow. Elle est atteinte par la limite d’âge, elle l’avait proclamé pour Abdoul Mbow, on l’avait soutenue, parce que c’était un combat de principe. Nous n’avons pas le droit de trahir le Président Macky Sall. Car la jeunesse est malmenée par une seule personne». Revenant sur la commanditaire de ces attaques, elle se veut très clair : «On est dans la légalité de tenir une rencontre dans un parti dans lequel nous sommes membres et on l’a interdite. Ces attaques ne viennent de nulle part. Cela ne tient d’aucune opposition, c’est notre parti». Nos tentatives de joindre la coordonnatrice de la Cojer, Thérèse Faye Diouf, pour avoir sa réaction ont été vaines.



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