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Opinion

Si une bonne constitution ne garantit pas une bonne gouvernance, une mauvaise constitution est le signe avant-coureur d’un désastre assuré.


Jeudi 13 Octobre 2011

SENXIBAR-Il peut paraître surprenant de focaliser son attention sur la Constitution du Sénégal, alors qu’il y a tant à faire pour redresser le pays dont l’économie souffre gravement avec des délestages récurrents. Et pourtant il est vrai que la rénovation des institutions apparaît comme une priorité.


Si une  bonne constitution ne garantit pas une bonne  gouvernance, une mauvaise constitution est le signe avant-coureur d’un désastre assuré.
 

Qu’est-ce qu’une bonne constitution ?

Ce n’est pas un texte qui donne des moyens d’action à des hommes politiques de bonne volonté, c’est avant tout un document qui empêche les hommes de l’Etat de mal faire et qui encadre leur pouvoir pour éviter les dérives préjudiciables aux populations. Les politiciens doivent être conscients de leur responsabilité. La nature du pouvoir est plus importante que la personne qui  l’exerce. Au Sénégal,  la classe politique devrait prendre conscience du fait que l’opposition fondamentale ne demeure pas dans la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire mais entre gouvernement à pouvoir limité et gouvernement à pouvoir absolu. Comme disait   Jean-Philippe Feldman : "lorsque le pouvoir est absolu, le gouvernement est oppressif,  lorsque le pouvoir est limité le gouvernement est libéral". Quand on sait que tout pouvoir absolu corrompt, il y a lieu de s'en méfier. Le fait de se voir confier un mandat public ou la gestion d'une administration d'Etat n’autorise pas à violer les droits et les libertés des citoyens. En tant que serviteurs, les dirigeants doivent au contraire les protéger. Hayek résume cette philosophie en des termes on ne peut plus clairs "le problème essentiel n’est pas de savoir qui gouverne, mais ce que le gouvernement a le droit de faire". Le rejet du pouvoir personnel apparaît comme l’une des règles majeures du constitutionnalisme. Le régime parlementaire combiné à un scrutin majoritaire à un tour, est plus efficace et moins dangereux pour la démocratie et l’Etat de droit. Pourquoi cette insistance sur l’aspect constitutionnel  au Sénégal ? La réponse est simple : si une bonne constitution ne garantit pas une bonne « gouvernance », une mauvaise constitution est le signe avant-coureur d’un désastre assuré.
Par AD



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