Sciences et Santé

Santé: Macky SALL liste les défis à relever par le secteur de la Santé


Samedi 18 Novembre 2017

Le secteur de la santé fait face encore à des défis qu’il faut relever pour que le système de santé du Sénégal soit l’un des meilleurs, a soutenu, vendredi à Dakar, le chef de l’Etat, Macky Sall.

Le président de la République qui procédait à l’ouverture du Forum national sur la mobilisation des ressources a fait savoir que "nous avons les meilleures facultés, les meilleurs spécialistes mais dés qu’ils viennent à l’hôpital, l’environnement ne permet pas de maintenir ce niveau d’excellence acquis".

"Il y a le très grand défi de l’entretien et de la maintenance du matériel hospitalier", a en outre souligné Macky Sall qui a suggéré au ministre de la Santé "d’externaliser certaines fonctions au sein de l’hôpital comme la restauration, le nettoiement des lieux, la maintenance des appareils qui coûtent très chers".

"Les travaux du Forum devraient être principalement orientés vers l’utilisation efficiente des ressources qui devraient aller en priorité vers la prévention, la construction et l’équipement des structures de santé, la gestion des urgences, la professionnalisation des mutuelles de santé", a-t-il dit.

Pour le chef de l’Etat, "il s’agit d’abord de valider un plan d’investissement pour rationnaliser la carte sanitaire et accompagner le secteur privé dans sa volonté d’appuyer le secteur".

En effet, selon le Président Sall, "il ne s’agit pas seulement de mettre des hôpitaux mais de réunir les conditions de leur bon fonctionnement".

Macky Sall qui a invité les acteurs du secteur de la santé à "réfléchir sur des financements innovants intégrant une fiscalité adaptée au secteur de la santé" a évoqué un prélèvement possible sur les taxes sur le tabac mais "sûrement pas les redevances aéroportuaires ou sur les industries extractives".

L’exploitation timide du potentiel des collectivités territoriales a été mise dans le lot des défis du secteur de la santé par le Macky Sall qui a noté qu’"il y a des efforts à faire dans les fonds de dotation santé, dans la gestion des hôpitaux et dans la participation dans les mutuelles de santé".

Un autre défi est lié également à "la non soutenabilité à terme des incitatives de gratuité" a-t-il dit, analysant que "nous ne sommes pas un régime communiste. Le communisme n’a réussi nulle part même s’il y a des politiques extrêmement positives dans ce mécanisme de socialisation globale".

Mais pour le chef de l’Etat, "le tout gratuit n’existe nulle part. Ce n’est pas possible parce que tout ne peut pas être pris en charge par le secteur public".

Il a plaidé pour une plus grande synergie pour articuler les actions entre le secteur public et privé.

"Je suis un adepte de la protection sociale et de la solidarité mais il faut absolument que public et privé travaille de concert pour nous permettre d’atteindre l’objectif de soins de qualité pour tous", a-t-il poursuivi.


Autres articles
A ce niveau, a ajouté le chef de l’Etat, "il y a nécessité absolue de maîtriser le système de paiement de la CMU parce qu’elle ne saurait être une variable d’ajustement pour les hôpitaux et les Centres de santé".
 
D’où un système informatisé de traçabilité de tous les patients pour pouvoir continuer à apporter les ressources nécessaires à la CMU et aux établissements de santé. A terme et pour la transparence du système de couverture maladie, l’Agence en charge de la CMU ne sera plus logée au ministère de la Santé à partir de 2018. 
 
"Avec la hausse continue du budget il sera difficile pour notre gouvernement de supporter sur ressources propres uniquement ce rythme de dépenses si un mécanisme approprié de financement n’est pas mis en place", a fait valoir le président de la République.
 
Toujours dans le chapitre des défis relevés par le chef de l’Etat figure "le renforcement conséquent de l’offre de qualité des soins des structures sanitaires".

C’est pourquoi le Président a décidé l’augmentation des bourses de spécialité pour les étudiants en médecine.
 
En outre, dans sa phase 2 qui va démarrer en 2018, le Programme d’Urgence de développement communautaire prenne en compte la construction de 300 postes de Santé.

Abdoul Aziz Diop