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SI L'EXTRADITION AVAIT ÉTÉ MAINTENUE : Hissène Habré était prêt à rentrer au Tchad, mais dans un cercueil, les pieds devant


Mardi 12 Juillet 2011

Les avocats de l'ex-Président tchadien ont rapporté, hier, la décision radicale prise par Hissène Habré, si l'extradition avait lieu aujourd'hui. Selon Me François Serres, Hissène Habré a indiqué qu'«il est réfugié politique au Sénégal depuis les années 1990. Et il a toujours respecté l'ensemble des obligations qui s'imposent à un réfugié politique. Malgré les crachats, malgré les injures, il a toujours respecté la loi au Sénégal et il s'est toujours comporté comme un homme de justice et de dignité».


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«Le Président Habré nous a confié qu'en dépit de cela et en dépit de toutes les décisions de justice rendues en sa faveur au Sénégal et devant la Cour de justice de la Cedeao, une nouvelle atteinte gravissime est portée en son encontre par le Président Abdoulaye Wade. Le Président Habré souhaite indiquer au peuple sénégalais, à la légitimité démocratique sénégalaise, à l'ensemble de ses représentants, qu'il entend s'opposer à l'exécution d'une décision illégale d'une lettre de cachet et qu'il s'y opposera jusqu'au bout». 
Poursuivant, Me Serres indique que Habré a dit que «si le Président Wade veut faire couler le sang sur la terre de la Téranga, il ira jusqu'au bout et il s'opposera physiquement à tout acte d'exécution de la décision du Président Wade. Un officier de police ou de gendarmerie qui viendrait pénétrer en violation de son domicile cette nuit ou demain (Ndlr : aujourd'hui) pour exécuter la décision illégale du président Wade se verra opposer une résistance. Et si le Président Habré doit retourner demain au Tchad, il y entrera dans un cercueil, les pieds devant». Parce qu’il entend user de tous les moyens à sa disposition pour faire prévaloir «son droit à la résistance». Un droit qui est consacré par la Constitution, qui autorise la résistance à tout ordre illégitime.

La Rédaction