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Procès de Malick Noël Seck : L’opposition en position de bataille


Mardi 18 Octobre 2011

Le procès du jeune socialiste Malick Noël Seck qui aura lieu aujourd’hui attire l’attention. En effet, le verdict qui y sortira ‘déterminera notre conduite à tenir’, confient les jeunes de l’opposition qui faisaient hier face à la presse. Pour le secrétaire général des jeunesses socialistes Barthélémy Dias, ‘c’est de l’injustice si Malick Noël Seck est condamné demain (aujourd’hui, Ndlr). Et à l’injustice on répond par l’injustice’. Même réaction vigoureuse chez ses camarades alliés pour qui Malick Noël Seck est un prisonnier politique. C’est pourquoi, explique Ousmane Ndiaye du Jëf-Jël ‘le procès de Malick Noël Seck fera date car de deux choses l’une : soit le droit sera dit et Malick Seck libéré. Soit le droit sera bafoué et Malick Seck retenu dans les liens de la détention. Ce sera pour nous une prise d’otage à la fois de Malick Seck et des libertés publiques que nous n’accepterons pas’. Si le 23 juin a mobilisé les Sénégalais contre la confiscation de leur souveraineté, le 18 octobre va mobiliser pour le respect des libertés individuelles, prévient le jeune camarade de Talla Sylla.


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‘Quand la loi est injuste, c’est un devoir de désobéir’, rappelle pour sa part le responsable des jeunes d’Aj/Pads, Donatien Malack. Pour Abdou Mbow responsable des jeunes de l’Apr, le pouvoir sort son arme ultime à travers cette incarcération de Malick Seck : l’intimidation. Mais, rassure-t-il, ‘c’est peine perdue car nous ne reculerons pas dans notre lutte et nous lançons un appel à la jeunesse de venir nombreuse au tribunal soutenir Malick Seck’. Si tous les jeunes de l’opposition se sont retrouvés autour d’une table, c’est parce que, explique Bocoum du Rewmi, ‘nous avons compris qu’il y a un problème au Sénégal. Et ce problème, c’est Wade’. Selon lui c’est Abdoulaye Wade qui a fait arrêter Malick Noël Seck. Et, ‘ce procès n’est rien d’autre qu’une manière de donner des gages aux membres du Conseil constitutionnel. Il veut faire croire à l’opinion que c’est l’opposition qui constitue un danger pour les membres du Conseil constitutionnel. Mais les cinq sages ne sont pas nos cibles. Au contraire, ils sont à protéger’. Pour le coordonnateur des jeunes du Rewmi, le hors-la-loi, c’est Wade. Lui qui, dit-il, ‘refuse de respecter la loi suprême en décidant de se représenter à l’élection présidentielle. Nous lui demandons de libérer Malick Seck. Sa libération n’est pas une condition pour qu’on renonce à notre combat : s’opposer à sa candidature’. Pour lui manifester leur soutien, les jeunes opposants ont signé et lu à haute voix la lettre que Malick Seck a adressée au Conseil constitutionnel. Ils attendent, disent-ils, ‘une convocation au même titre que Malick Seck pour avoir tenu les mêmes propos’.
Bathelémy Dias et ses camarades se sont donné rendez-vous ce matin au tribunal et promettent de répondre à la provocation des libéraux qui y seront. ‘S’ils (les jeunes libéraux, Ndlr) reviennent au tribunal, cela relèvera de la provocation politique. A la provocation politique nous répondrons de manière politique et il risque de ne pas y avoir de procès’, avertit M. Dias.
Yakhya MASSALY
walf

La Rédaction