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PRESSE-REVUE: Les quotidiens continuent d’évoquer les exécutions en Gambie


Jeudi 30 Aout 2012

Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS s’intéressent en priorité au cas des personnes exécutées et/ou en voie de l’être en Gambie, évoquant par la même occasion la position du président gambien dont les décisions relatives à cette question ont été désapprouvées par le Sénégal et les Etats-Unis.

‘’Yaya Jammeh entre plusieurs feux’’, affiche L’As, évoquant la convocation de l’ambassadeur gambien à Dakar par les autorités sénégalaises et le durcissement de ton des Etats-Unis, par la voix de Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat américain.

‘’Après une position jugée très timide par rapport à la situation de ses ressortissants détenus en terre gambienne, le Sénégal prend enfin les choses en main’’ en signifiant sa réprobation au représentant gambien à Dakar, parti à Banjul ‘’depuis hier (mercredi) pour rendre compte à Jammeh’’, écrit ce quotidien.

Dans le même temps, les Etatd-Unis également ‘’invitent Jammeh à +cesser immédiatement+ les exécutions’’. Selon la porte-parole du département d’Etat américain, cela devrait ‘’permettre l’examen de l’ensemble des cas de personnes condamnées en Gambie à la peine capitale’’, rapporte encore L’As.

Pour Direct Info, Yaya Jammeh mérite simplement d’être traduit devant la Cour pénale internationale, après les exécutions qu’il a ordonnées. ‘’L’histoire a montré que les petits poucets défient souvent plus forts qu’eux pour prouver qu’ils existent’’, fait valoir le billettiste du journal.

‘’C’est à ce jeu que s’adonne depuis plusieurs années le président gambien Yaya Jammeh. A la limite du supportable, tous les pays se déchaînent. Le Sénégal ne peut plus continuer à être le souffre-douleur de ce chef d’Etat pour qui les civilités élémentaires n’ont aucune signification’’, tranche Direct Info.

Rewmi quotidien, lui, s'intéresse à la suite des exécutions annoncées par le président gambien. ‘’Un chérif sénégalais et 8 rebelles du MFDC dans le couloir de la mort’’, annonce le journal à travers sa manchette consacrée.

Le Pays au quotidien lève un coin du voile sur la situation de Saliou Niang, actuellement dans le couloir de la mort en Gambie. ‘’En allant en Gambie pour faire fortune à l’âge de 16 ans, le jeune Saliou Niang ne savait pas qu’il allait y commettre l’irréparable en tuant un homme, pêcheur comme lui’’, indique ce journal.

Saliou Samb ‘’est toujours en attente dans le couloir de la mort. Avant le 16 septembre, date de son exécution prochaine, +la famille est en deuil avant l’heure’’, souligne Le Pays au quotidien, rapportant certaines ‘’confidences pathétiques de son entourage’’.

Loin de cette actualité, Sud quotidien revient sur la procédure d’urgence annoncée par le président Macky Sall pour la suppression du Sénat. ‘’La menace +sénateurs+ écartée’’, à partir du moment où ces parlementaires ‘’ne peuvent s’opposer’’ à ce projet, même rejeté par la chambre haute.

‘’Dans ce cas de figure, l’Assemblée nationale a toujours le dernier mot, en reprenant le texte pour y statuer définitivement. Donc, que le Sénat soit défavorable ou non au régime du président Macky Sall, cela ne change pas la donne’’, analyse ce quotidien.

Au nombre des sujets politiques évoqués par la presse, L’Office parle de la vice-présidence, votée sous le régime du prédécesseur de Macky Sall. La vice-présidence doit être pourvue, selon Mame Mactar Guèye du Rassemblement démocratique du Sénégal (RDS), pour qui elle ‘’pourrait assurer le dauphinat’’. Mame Mactar Guèye et son parti faisaient partie de la majorité présidentielle sous Abdoulaye Wade.
APS



Abdoul Aziz Diop