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PRESSE-REVUE: Les journaux pleurent les dégâts causés par les inondations


Lundi 27 Aout 2012

La presse quotidienne traite lundi presque exclusivement des dégâts et des morts provoqués par les fortes pluies qui ont provoqué dimanche des inondations à Dakar, mais également dans certaines régions de l’intérieur du pays.

‘’Sunugal (Le Sénégal) sous les eaux’’, constate Le Pays au quotidien, faisant état de six morts suite aux dernières fortes qui ont provoqué des inondations et d’importants dégâts à l’échelle du pays, notamment à Dakar, la capitale, et Touba, la cité religieuse mouride située au centre du pays.

‘’Cent soixante et un millimètres d’eaux à Dakar et cent quarante à Touba, la situation est devenue diluvienne, intenable. Des rues inondées, des quartiers coupés du monde, des voitures renversées par les eaux de ruissellement, des maisons qui s’affaissent, des familles à la belle étoile, des risques énormes de maladies hivernales de toutes sortes’’, écrit ce quotidien.

‘’Si chacun de ces mots a son sens propre, on peut faire remarquer que dans le monde des pays qui savent s’y faire, toute pluie n’est pas synonyme d’inondation. Il est donc devenu nécessité de le dire et de le marteler pour que les Sénégalais qui vivent dans l’agglomération dakaroise le comprennent’’, avance ensuite Sud Quotidien.

‘’Dakar et sa banlieue se noient dans 161 mm de pluie’’, indique Walfadjri, annonçant la réquisition de ‘’tous les moyens, publics et privés’’. ‘’De Guédiawaye à Ouest Foire en passant par les Parcelles Assainies et la Cité des impôts et domaines, les fortes pluies qui se sont abattues hier (dimanche), ont causé beaucoup de dégâts matériels’’, rapporte l’aîné des quotidiens du groupe Walfadjri.

‘’Eau mon Dieu ! 8 morts en 24h’’, s’exclame L’Observateur, ironique pour conter le désastre. Sud Quotidien fait état à sa Une de 7 morts à Touba, Bambey, deux villes du centre du pays, et Diaobé, dans le sud. ‘’pluie-inondation, l’équation n’a pas encore trouvé de spécialiste au Sénégal’’, estime le même quotidien.

‘’L’enfer des eaux’’, indique Le Populaire. ‘’Week-end dramatique à Dakar et Touba’’, souligne Walf Grand-place. ‘’Eaux, dégâts et morts’’. Les quotidiens manquent de mots pour décrire la catastrophe née de ces inondations.

Direct Info donne un bilan différent des autres (6 morts) mais concède ‘’des dégâts matériels importants’’. ‘’Les autorités se déploient pour soulager les populations. Elles aimeraient que des privés mettent la main à la pâte’’, note cependant le journal, faisant un état des lieux des dégâts causés par la furie des eaux à travers le pays.

Mais, selon L’Office, ces inondations ‘’engloutissent les mesures étatiques’’. ‘’Wade (…) doit certainement rire sous cape. (…) après avoir entendu les plaintes des populations inondées et les premières échauffourées entre forces de l’ordre et populations’’, écrit ce journal dans son billet du jour.

‘’Car, il en avait entendu des vertes et pas mûres. Surtout quand le ciel ouvrait ses vannes dans la banlieue. Ses déplacements et déclarations n’ont (servi à) rien. Les Sénégalais l’ont balayé sans ménagement, à cause surtout des inondations qu’il ne pouvait résoudre malgré les milliards’’ injectés, ajoute-t-il.

De fait, campe le quotidien L’As, Macky Sall, le successeur de Me Abdoulaye Wade, fait ‘’face à sa première révolte’’ avec ces inondations.
‘’L’intifada reprend’’ à Grand-Yoff où les gaz lacrymogènes ‘’refont leur apparition’’ du fait de ces fortes pluies, selon le journal. A Rufisque, signale-t-il par ailleurs, les populations mécontentes ‘’barrent la route’’.
Cela étant, l’Etat ‘’déclenche le plan Orsec, tous les moyens réquisitionnés’’, annonce Le Soleil.

‘’A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. L’Etat a, en effet, lancé le plan ORSEC sur l’ensemble du territoire national. Les moyens financiers dudit plan ont été sécurisés il y a une semaine’’, précise le journal.
APS



Abdoul Aziz Diop