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PRESSE-REVUE: Béthio Thioune ravit la vedette à la politique


Lundi 13 Aout 2012

Les quotidiens traitent lundi de divers sujets se rapportant à la justice et à la politique, avec notamment La Tribune qui revient sur l'affaire Cheikh Béthio Thioune, du nom de ce guide religieux musulman inculpé depuis avril dernier dans le cadre d’une enquête portant sur le meurtre de deux de ses adeptes.

La Tribune ouvre ainsi sur la sortie des avocats du mis en cause, qui estiment que la détention prolongée de Cheikh Béthio Thioune, inculpé en avril dernier pour meurtre, ne saurait se justifier "si la séparation des pouvoirs est respectée sans interférence du passé politique du guide" religieux.

Cheikh Béthio Thioune a été un des soutiens les plus actifs et les plus importants de l’ancien président, Abdoulaye Wade, lors de la présidentielle de février-mars dernier, alors que de larges franges de l’opinion publique contestait la volonté de celui-ci de briguer un troisième mandat à la tête du pays.

Selon ce journal, les avocats ont également prévenu qu’ils tiendront pour responsable l’Etat du Sénégal, au cas où la détention de Béthio Thioune conduirait à l’irréparable, une allusion à la santé jugée fragile du mis en cause.

‘’Ce que les avocats reprochent aux juges’’, affiche Walfadjri, rapportant que la défense de Cheikh Béthio Thioune accuse notamment ‘’les magistrats en charge du dossier d’être les organisateurs des fuites (...)’’. ‘’Ils jugent suspect leur manque de réaction face à cette situation’’, selon ce quotidien.

‘’Les avocats mettent l’Etat en garde’’, relève à son tour Walf Grand-place. Ils ‘’n’en peuvent plus de voir sur la place publique +des passages entiers figurant dans les procès verbaux d’enquête+ sur l’affaire du double meurtre présumé de Médinatou Salam’’.

D’autres journaux s’intéressent en priorité à ce qui fait l’actualité politique, à l’image de L’Observateur. Le président de la République, Macky Sall, est ‘’pris entre parti et patrie’’, estime ce journal, en indexant les conflits d’intérêts entre l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, et les partis de la mouvance présidentielle.

Le quotidien du groupe Futurs Médias rapporte que le parti présidentiel a ‘’affiché des positions tranchées sur certaines questions importantes dont la présidence du Sénat’’ qui devrait revenir à un cadre de l’APR, au détriment peut-être de certains alliés.

Libération évoque les minutes de cette réunion du directoire de l’APR et parle d’un huis clos choc’’ qui a été l’occasion d’un ‘’procès implacable contre la transhumance’’. Une chose qui n’est pas sans lien avec l’annonce de certains responsables de parti de rallier le parti au pouvoir.

S’agissant du fonctionnement de l’APR, le parti présidentiel, L’As informe que Macky Sall veut faire ‘’cotiser ses ministres, DG et députés et +prend+ le Sénat’’ dont la présidence devrait revenir à un cadre de son parti.

Le chef de l’Etat est par ailleurs ‘’attendu par les troupes’’, au sujet de la suppression des privilèges accordés aux généraux de l’Armée sénégalaise, dont le renouvellement de leurs voitures de luxe, ‘’faute de moyens’’, indique le quotidien L’Office.

Selon le journal, cette décision du nouveau pouvoir, incarné par Macky Sall, est ‘’saluée par les hommes de troupe et des marins, qui estiment qu’il est temps que les nouvelles autorités se penchent sur leur sort’’.

‘’Macky casse tout’’, renchérit Rewmi quotidien en évoquant la décision du chef de l’Etat d’annuler certains décrets pris par son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. ‘’Tous les 5 ans, un véhicule 4X4 et une enveloppe, en guise d’indemnité, sont octroyés aux généraux, même ceux qui sont à la retraite’’, écrit ce quotidien.
APS



Abdoul Aziz Diop