Sciences et Santé

NOUVEAU CAS D'EBOLA AU MALI: un infirmier décéde après avoir soigné un patient de Guinée


Mercredi 12 Novembre 2014

Le Mali, dernier pays en date atteint par l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, a enregistré un nouveau cas, indépendant du précédent, un infirmier décédé à Bamako, la capitale, après avoir soigné un patient de Guinée, a-t-on appris mardi de sources médicales concordantes.

L'annonce de cette nouvelle contamination intervient au moment où le Mali s'apprêtait à lever la quarantaine des plus de 100 personnes ayant approché l'unique cas identifié, une fillette de 2 ans venue de Guinée et décédée le 24 octobre à Kayes (ouest).

"L'infirmier qui a été en contact avec un ressortissant guinéen décédé de la maladie est mort à son tour", a indiqué à l'AFP un responsable de la clinique Pasteur à Bamako, précisant que les tests s'étaient avérés positifs au virus.

"Nous attendons que le gouvernement s'exprime avant de donner davantage de détails", a expliqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat. "Le ministre de la Santé lui-même est passé nous voir", a-t-il souligné.

L'établissement, un des plus huppés de Bamako, était entouré mardi soir par un cordon de police, a constaté le correspondant de l'AFP. "Il y a une quinzaine de jours, nous avons reçu un ressortissant guinéen qui venait de Guinée.

Il souffrait notamment d'insuffisance rénale", a affirmé une autre source au sein de la clinique, ajoutant que ce patient "est décédé et son corps a été rapatrié en Guinée". "Depuis quelques jours un infirmier de la clinique qui était en contact permanent avec le malade décédé a commencé à avoir des vomissements et des diarrhées. Il est mort à 18H00" locales et GMT, a-t-on précisé.

Plusieurs patients admis pour d'autres pathologies ont quitté l'établissement, mais d'autres ont été placés sous surveillance médicale, selon les mêmes sources. Le patient guinéen était un imam de Kourémalé, localité frontalière entre les deux pays, a affirmé une source policière à l'AFP.

La quarantaine avait été levée lundi pour 25 des 108 personnes identifiées comme des contacts potentiels de la fillette décédée, 15 à Bamako et 10 à Kayes, les autres devant suivre dans le courant de la semaine, selon des sources sanitaires.

La grand-mère de l'enfant, qui habitait à Kayes était allée la chercher à Beyla, dans le sud de la Guinée, à la suite des décès de plusieurs membres de sa famille, dont son père, probablement dus à Ebola, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) lundi.

La victime présentait des "symptômes hémorragiques" avant son entrée au Mali le 19 octobre et était donc contagieuse pendant tout le trajet mais ne souffrait "ni de diarrhée ni de vomissements", a relevé l'OMS, se disant optimiste sur l'absence de contamination à partir de ce premier cas dans le pays.

SENEPLUS



Abdoul Aziz Diop