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Opinion

«Maa waxoon, waxeet» ou l’Institutionnalisation du mensonge


Mardi 19 Juillet 2011

Le Sénégal est-il le pays du mensonge institutionnel?


«Maa waxoon, waxeet» ou l’Institutionnalisation du mensonge
Est-ce parce qu’ils sont des avocats, que nos gouvernants pensent pouvoir nous faire prendre des vessies pour des lanternes?
Le président de la République, le Premier ministre  et les ministres de souveraineté tels ceux des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice sont ou ont été des avocats.
Les avocats, selon la teneur du dossier et selon le côté où ils se trouvent, ont la manie de défendre l’indéfendable. (Que ceux et celles d’entre eux qui ont de la noblesse et le respect d’eux-mêmes et des institutions m’excusent).
Est-ce une déformation professionnelle?
Maître Abdoulaye Wade s’est encore livré à son jeu favori, la diversion, en faisant miroiter aux yeux de l’opinion publique internationale un discours en français aux antipodes de celui adressé, en wolof, au peuple sénégalais.
Ceux qui ont écouté son discours en français et celui en wolof se sont sûrement demandé s’ils ne sont pas en présence d’un personnage à double personnalité.
 
Peut-être que «da ngaa naax».
 
«Maa waxoon, waxeet» ou J’avais dit… Je me dédis…
 
Ne vous offusquez point, le Sénégal est gouverné par un gang de menteurs.
 
Dans la société africaine, les Aînés ont, de tout temps, symbolisé l’Exemple, la Sagesse et la Vertu.  
 
Oser tenir un tel discours dénote simplement de la roublardise. 
 
Vous donnez le mauvais exemple en montrant «votre voie» à la jeunesse sénégalaise et africaine. 
Vous avez essayé, par des menaces et des contre-vérités, de semer le doute dans l’esprit des Sénégalais et du monde, en accusant les manifestants des 23 et 27 juin d’être manipulés par l’opposition et la société civile. 
Le peuple s’est spontanément soulevé  parce qu’il ne veut plus de vous. 
 
Savez-vous que les menaces ne fonctionnent plus de nos jours?
 
La communauté internationale a les yeux rivés sur le Sénégal. Aucun dictateur, quel qu’il soit, ne  pourra plus massacrer son peuple sans avoir à en répondre devant la Justice. Pour la postérité, monsieur le Président, vous appartiendrez sans aucun doute, au groupe des «ndaare»; vous êtes le président qui a le plus fait souffrir son peuple.
 
Arrêtez votre «forcing», ne trucidez pas ce qu’il nous reste de démocratie.
 
Vivant les instants les plus malheureux de l’histoire de leur démocratie, les Sénégalais ont envie de vomir tellement ils sont écœurés par tant d’impertinence. 
Que vous êtes dégoûtant, monsieur le Président!  
 
Vos paroles ont été vraiment blessantes et choquantes. Vous avez déçu. 
 
Vous qui représentiez pour toute la jeunesse africaine un modèle de persévérance, de courage et d’abnégation, comment avez-vous pu descendre aussi bas? 
 
Certes vous vous trouvez intelligent, mais les Sénégalais savent distinguer la bonne graine de l’ivraie.
 
Le Sénégal n’est ni le Gabon ni le Togo.
 
Bush père ne s’est pas fait remplacer par son fils.
 
Celui-ci a eu à descendre lui-même dans l’arène politique et à demander leur vote à ses concitoyens.
 
Vous avez raison, la dévolution monarchique du pouvoir au Sénégal a des relents nauséabonds.
 
Épargnez-nous ces sorties qui sentent mauvais.
 
Jamais les Sénégalais n’accepteront votre fils comme président de la République.
 
D’ores et déjà, soyez avisé  qu’il ne sera jamais rien d’autre que votre fils, un perdant notoire et un minable. Il a déjà démontré ses limites lors des élections municipales de 2009.
 
Ainsi, votre piètre discours en wolof dans lequel vous niez avoir dit que vous aviez verrouillé la constitution, pour qu’après vous, aucun autre président ne puisse faire plus que deux mandats, a été tout simplement pathétique.
 
Entre nous, vous savez bien que ces soulèvements des 23 et 27 juin, vous ont sans doute empêché  de manger et de dormir. Vous avez été «groggy» pendant vingt et un jours.
 
Sinon, comment expliquez-vous votre mutisme et votre assignation à résidence depuis cette belle journée du 23 juin?
 
Ressaisissez-vous et rendez le pouvoir au peuple qui vous l’a si gracieusement donné.
 
Une troisième candidature sera de trop, monsieur le Président. 
 
Par la même occasion, j’exhorte l’Armée et la Police à faire preuve d’objectivité afin de jouer leur rôle premier qui est de protéger le peuple et non de le mâter.
 
Rangez-vous du bon côté, mesdames et messieurs, pour la Postérité! Vive le Sénégal! 
Fabienne Fatou Diop
 
Fabydiop1@hotmail.com
Sunuker.com 
*n’importe où  se trouve un sénégalais, il se crée toujours son propre Sénégal.

La Rédaction


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