Les enseignants se radicalisent: Journée sans éducation, le mardi

SENXIBAR- L'étau se resserre. Les enseignants se radicalisent face aux réquisitions servies par le ministère de l’Education nationale afin qu’ils rendent les notes du premier semestre des élèves. D'après le quotidien l'AS, Mamadou Lamine Dianté et Abdoulaye Ndoye durcissent le ton en annonçant une journée sans éducation mardi. Le CUSEMS et le Grand Cadre ont décidé de paralyser le système éducatif du primaire à l’Université, mardi prochain, en réponse aux méthodes des autorités. Ils ont réussi à décrocher le soutien du SAES. En plus de cette journée sans éducation, il est prévu dans leur plan d’action une grève totale les mercredi et jeudi prochains. Auparavant, les syndicalistes vont rencontrer aujourd’hui Amnesty International dans la matinée avant de déposer une plainte contre l'Etat du Sénégal auprès de l'Organisation internationale du travail (Oit) et du Bureau international du travail (Bit). Mardi, les syndicalistes vont organiser un panel sur la crise scolaire animé par les acteurs indirects, au siège du M23. Dans la foulée de cette crise scolaire, l'AS ajoute que la coordination des enseignants et examinateurs de Philosophie (CEEP) est entrée dans la danse. Apportant son soutien au Grand Cadre et au Cusems, la Ceep a décidé de boycotter la surveillance et la supervision de l’épreuve anticipée de philosophie de mercredi prochain. Ils ne comptent pas non plus corriger les copies de l’épreuve anticipée de philosophie à moins que le Gouvernement accède à leur requête. Les professeurs de philosophie dénoncent le refus de l’Etat de décaisser une enveloppe de 10 millions Fcfa pour assurer la formation des professeurs contractuels de philosophie et des sociologues-professeurs de philosophie. Aussi, condamnentils les menaces et intimidations dont les enseignants font l’objet depuis des semaines. Pour eux, l’objectif du Gouvernement, c’est de mettre en mal les enseignants avec leurs élèves. Et de saboter l’école sénégalaise.