Médias

Législation: ’’Un code de presse élaboré de façon inclusive et consensuelle’’ (Ministre)


Mercredi 21 Juin 2017

Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a souligné, mardi, le ’’processus consensuel’’ qui a prévalu durant toute la période de préparation du vote du Code de la presse adopté à l’unanimité par les députés.


’’Il faut retenir que le présent projet de code a été élaboré de façon inclusive et consensuelle. Cela a été un processus consensuel’’, a dit le ministre qui est largement revenu sur le processus de ce projet de texte initié depuis 2010 sous l’ancien régime du président Abdoulaye Wade.

Lorsque le nouveau régime a sorti le texte des tiroirs, il a réuni à Saly tous les acteurs, notamment des députés dirigés par le président du groupe parlementaire "Benno Bokk Yakaar", Moustapha Diakhaté avec cinq voire six députés.

Selon Mbagnick Ndiaye, il y avait aussi les anciens ministres de la Communication Aïssata Tall Sall, Mamadou Diop Decroix, Moustapha Guirassy, Abdou Fall.

Les syndicats des journalistes et associations de la presse, les patrons de presse, et des journalistes qui pouvaient apporter des contributions ont aussi pris part à ces concertations de Saly, selon le ministre.

’’Ce qui a été écrit à Saly a été amélioré et des techniciens et d’éminents juristes se sont penchés sur le texte avant de le donner au gouvernement’’, a soutenu Mbagnick Ndiaye.

Le texte de loi a été proposé en Conseil des ministres avant de venir à l’Assemblée nationale.

’’Si on dit qu’il n’y a pas eu de consensus, si on dit que ce n’est pas inclusif, je ne sais plus ce qu’est un consensus, ni inclusif ’’, a déclaré le ministre de la Culture et de la Communication devant les députés.

La veille du vote, le député Moustapha Diakhaté est venu avec la Coordination des associations de presse (CAP) rencontrer le ministre.

Selon lui, le document va ’’permettre à la corporation d’avoir un cadre pour évoluer’’.

’’Le document n’est pas là pour sanctionner des personnes. (…). Il appelle à plus de responsabilité de la part de tous les acteurs, le code va améliorer le niveau des médias, et redresser l’environnement de l’entreprise de presse’’, a souligné Mbagnick Ndiaye.

Le nouveau Code de la presse comporte 233 articles avec des dispositions générales et spécifiques relatives aux entreprises de presse, au traitement des journalistes et des techniciens de la communication, un fonds d’aide qui remplace l’aide à la presse.

Initié depuis 2010 sous le régime d’Abdoulaye Wade, le projet de Code de la presse a été longtemps rejeté par l’exécutif et le législatif qui ne voyaient pas d’un bon œil les dispositions relatives à la dépénalisation des délits de presse.
APS



Abdoul Aziz Diop