Médias

Gendarmerie: le Dirpub de l'ObservateurAlioune Badara Fall libéré, mais convoqué aujourdhui à 9h


Mercredi 15 Juillet 2015

Le Directeur de la Publication du quotidien l’Observateur, Alioune Badara Fall placé en garde à vue en début de soirée à la gendarmerie de Colobane a été finalement libéré aux environs de 23 heures. Mais il est convoqué à nouveau ce mercredi devant les pandores à 9 heures.

Pour rappel, la convocation de M. Fall fait suite à un article paru dans les colonnes de l’Observateur, le 08 mai 2015 et signé par Mamadou Seck, grand reporter au quotidien de l’Immeuble Elimane Ndour, intitulé : « schéma des 2100 soldats pour la guerre au Yémen : Deux groupements de combat Alpha et Bravo, deux groupes d’appui et de soutien ».

Dès l’annonce de la nouvelle, les responsables du Groupe Futurs Médias, avec à sa tête, le Directeur général du Groupe Futurs Médias (GFM), Mamoudou Ibra Kane, ont convergé vers la rédaction de l’Observateur pour apporter leur soutien et leur solidarité à l’équipe de M. Alioune Badara Fall.

Le secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khalilou Ndiaye a effectué également le déplacement à la rédaction de l’Observateur pour apporter le soutien du syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal au Directeur de la publication de l’Observateur.

Face aux journalistes de l’Observateur, le Directeur général du Groupe futurs médias a marqué son étonnement face à la tournure prise par cette affaire. Cela d’autant plus que l’article remonte du mois de mai. Mieux après la parution de l’article, la hiérarchie militaire a fait part à la direction de l’Observateur de sa « gêne » et du « désordre » que cet article a créée dans leurs rangs.

Une préoccupation qui avait été bien prise en compte par la direction générale du Groupe et l’affaire avait été classée.

Mais aujourd’hui, au grand étonnement du Directeur de la publication, de nouvelles convocations leur ont été servies. Et cette fois-ci, les pandores exigent des journalistes la révélation des sources de leur information.

Mais ce que les journalistes ont naturellement refusé. Parce qu’en le faisant ils auraient violé les lois qui régissent leur métier.

Leur seul tort c’est d’avoir livré à l’opinion des informations sur la participation des troupes sénégalaises au Yémen. Une question qui continue d’occuper les débats au Sénégal.

En exigeant des journalistes de révéler leurs sources, l’Etat cherche-t-il à intimider la presse. A ne plus parler d’un sujet jugé « sensible »?

Si c’est le cas, c’est peine perdue. Parce que le public a droit à l’information. Surtout quand celle-ci touche à la vie de ses filles et de ses fils, qui s’engagent dans un terrain inconnu et hostile.
GFM



Abdoul Aziz Diop