Opinion

Et l’histoire donne raison à Idrissa SECK (Abdou KEBE)


Dimanche 10 Juin 2012

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En Juillet 2005 face au vaste complot d’Etat qui visait à l’anéantir politiquement, Idrissa SECK déclarait ceci « je comparerai plus tard l’argent des chantiers de Thiès à l’argent de poche de Abdoulaye Wade chèques par chèques ». Les plus avertis avaient compris que l’actuel maire de Thiès nous faisait comprendre que le chef de l’Etat du Sénégal de 2000 à 2012 confondait allégrement l’argent du contribuable sénégalais avec son argent de poche. Des années plus tard et précisément en 2011, Fadel Baro, journaliste à l’hebdomadaire LA GAZETTE et membre du mouvement citoyen YEN A MARRE, nous apprenait que Abdoulaye Wade avait acheté à plus d’un milliard et en cash un terrain à Yoff. Son porte parole, Serigne Mbacké Ndiaye, légitimait cet argent en défendant que ce fussent de l’argent issu de « ses fonds politiques ». Abdoulaye Wade a toujours considéré les fonds politiques comme son propre argent faisant de cette réserve légale pour les urgences, un moyen de propagande, d’achats de conscience et d’enrichissement personnel.

En Janvier 2007, Abdoulaye Wade lui-même, à bout de souffle, déclarait devant les cameras de la RTS (Radios Télévision Sénégalaise) que les accusateurs de Idrissa SECK n’avaient pas pu apporter la moindre preuve de leur accusation une fois confrontés au Président de REWMI. Cette déclaration est d’autant plus vraie qu’aujourd’hui ce sont les mêmes accusateurs d’enrichissement illicite à l’encontre de Mara qui sont accusés de détenir des biens mal acquis.

L’histoire ne ment jamais et donne aujourd’hui raison à Idrissa SECK. Les vrais voleurs, les vrais détourneurs de fonds, les vrais détenteurs d’argent illicite ont toujours été sous l’ombre d’Abdoulaye Wade.

L’affaire des chantiers de Thiès n’était donc qu’un contre feu visant à tourner l’opinion sénégalaise sur une histoire de détournement qui ne l’était pas. Après la chute du régime libérale dirigé par Abdoulaye Wade, nous comprenons mieux les propos de Idrissa SECK. L’ancien Président n’a de cesse de réclamer ses véhicules achetés par les fonds politiques et semble t il enregistrés sous son nom. En quittant le pouvoir, le pape du sopi a tout emporté avec lui, tableaux d’arts, moquettes, chaises, tables, cameras, appareils photos, …. jugeant que ces objets lui ont été personnellement offerts ou qu’il les avait acheté avec l’argent des pauvres contribuables sénégalais et que ceux ci lui appartiennent. L’argent de poche du chef de l’état, par ces seuls exemples parmi tant d’autres, a été toujours confondu avec celui du contribuable sénégalais.

Idrissa SECK a été ainsi calomnié et traîné dans la boue sans raisons, sans preuves et avec un acharnement jamais égalé. Aujourd’hui, les zélés d’hier, crient à haute et intelligible voix, d’être victimes d’un acharnement injustifié alors qu’hier sur l’autre côté de la rive, il déclarait, avec arrogance, que justice devait être faite peu importait la stature de la personne incriminée. Ils avaient alors violé la loi en votant, sans respecter les dispositions constitutionnelles, la mise en accusation de l’ancien premier ministre du Sénégal. Ils ont emprisonné Idrissa SECK pour ensuite aller chercher des preuves avec des commissions rogatoires qui n’ont jamais prouvé le moindre enrichissement illicite. Ils avaient décimé des familles, brisé des carrières par leur seule volonté de nuire et de détruire un homme politique.

Idrissa avait dit à ses accusateurs que jusqu’à l’extinction du Soleil aucun centime de détourner ne lui serait imputé. En ce qui concerne ces mêmes accusateurs, il n’a suffit que de deux mois après la chute de leur régime pour qu’il défile devant la Cour de Répression de l’enrichissement illicite avec des soupçons forts pesants. Leur seule ligne de défense revient à déclarer à l’image du dernier Premier Ministre de Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye, que leur richesse d’aujourd’hui est issue de l’argent que leur distribuait le Président Abdoulaye Wade. Encore l’argent de poche de l’ancien chef d’Etat mêlée au fond politique appartenant au peuple sénégalais.

La page de cette histoire de détournement, d’enrichissement illicite est certes définitivement tournée, mais il était important de montrer qu’après la justice, l’histoire vient encore de donner raison à Idrissa SECK.

Abdou KEBE
cadresenegal@gmail.com    

La Rédaction