Faits Divers

Escroquerie, faux et usage de faux: Plus de 800 millions pompés à la SAR


Vendredi 17 Mars 2017

Poursuivi pour les chefs d’escroquerie, de faux usage de faux et d’abus de confiance portant sur plus de 800 millions, le directeur de massay international a comparu hier, à la barre du tribunal correctionnel de dakar. le prévenu risque 4 ans de prison ferme. délibéré le 20 avril.


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L’ancien directeur de la SAR, Jean Michel Seck a lavé hier, son honneur devant le Tribunal correctionnel. Il a été accusé il y a de cela plus de 5 ans, d’avoir détourné plusieurs centaines de millions à la Société africaine de raffinage (Sar). Jean Michel Seck n’a pas hésité de traduire son ami d’enfance, le directeur général de la compagnie d’assurance Massay International Chérif Amadou Sène, pour faux, usage de faux dans un document administratif et escroquerie portant sur la somme de 463 millions de francs. Il répondait aussi du délit d’abus de confiance portant sur la somme de 430 millions de francs. 

En effet, les faits ont eu lieu en 2008. L’ancien directeur de la Sar a quitté ladite société le 6 février 2008. Il ressort des débats d’audience qu’il a fait la passation de service le 8 février de la même année. Dès le lendemain il a pris un vol pour la France où il a rejoint Total Paris. Mais à sa grande surprise le 11 février, Jean Michel Seck a été informé par ses nouveaux patrons que deux chèques ont été établis à son nom propre et encaissés. Ce qui l’avait choqué du fait qu’il n’a jamais endossé lesdits chèques.

 L’enquête diligentée  par la Sar, établit que les chèques en question ont été endossés par Chérif Sène. Sous la direction de son remplaçant Carmélo Sagna, l’enquête confiée à la division des investigations criminelles, a permis d’entendre le mis en cause. En livrant sa version des faits, le présumé a déclaré que c’est Jean Michel Seck qui lui en a donné le pouvoir. Cependant, il a tenu à préciser aux enquêteurs avoir reversé lesdits montants au plaignant. A la barre, le prévenu a réitéré ses déclarations en précisant avoir versé lesdits montants à Jean Michel Seck en espèce. Et c’est compte tenu des relations très étroites qui les lient, qu’il n’a pas jugé utile de lui réclamer des décharges, argue t-il. 

L’ancien directeur de la Sar qui prétend que sa signature a été même imitée dit n’avoir pas rencontré ne serait ce qu’une fois le directeur général de Massay Assurance avant son départ pour la France. Il a même versé au dossier leurs échanges mails pour l’attester. Suite à une enquête menée, la Sar a subi un préjudice estimé à 430 millions de francs sur une autre affaire. Selon Me Alassane Cissé, Massay n’était qu’une figure avancée, mais en réalité Chérif Sène était la seule personne à agir. Et c’est après des soupçons sur cette compagnie que des audits ont été ordonnés et ont permis de découvrir des malversations portant sur 230 millions. Même la banque Ecobank a dit que le chèque de 170 millions n’a jamais été présenté dans ses livres. Ce qui amène l’avocat à dire qu’il a usé de subterfuges pour dilapider cet argent. 

L’avocat de la partie civile a réclamé en sus du préjudice, la somme de 500 millions de francs. Le parquet qui est convaincu de sa culpabilité a requis 2 ans pour l’abus de confiance, 3 ans pour l’escroquerie et 4 ans pour le faux. En demandant la confusion des peines, il a sollicité à son encontre qu’un mandat de dépôt lui soit décerné. Le conseil de la défense, Me Bourso Pouye a sollicité une application bienveillante de la loi. Délibéré le 20 avril. 


Abdoul Aziz Diop