Senxibar

DONS: L’UMS offre 100 matelas et 20 ventilateurs aux prisonniers


Samedi 20 Janvier 2018

SENXIBA-L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a visité hier, la prison de Rebeuss pour remettre des dons aux détenus afin d’améliorer leurs condition d’incarcération renseigne le quotidien l'AS. D’emblée, la représentante de l’UMS chargée des affaires sociales, Fatou Bintou Cissokho annonce que le don est composé de 100 matelas et de 20 ventilateurs. A l’en croire, cette action témoigne que les magistrats ne sont pas uniquement là pour emprisonner les gens. Car, l’Ums dans son portefeuille d’activités sociale a décidé de commencer par la visite des prisons de Rebeuss. «Les magistrats sont sensibles aux conditions d’incarcérations. Et, ce geste symbolique a pour but de leur manifester notre sympathie», a-t-elle déclaré. La magistrate soutient que l’Ums compte élargir cette action dans les autres prisons.

Les détenus exposent leurs difficultés

Toujours, lors de la remise de dons, les représentants des détenus qui sont des chefs de chambre ont saisi l’occasion pour exposer leurs problèmes. Le porte-parole des détenus a remercié les magistrats pour leur geste avant de soutenir que le mandat de dépôt, les longues détentions et les lourdes peines sont leurs principales difficultés. «On voudrait que vous, les magistrats vous nous donniez une seconde chance. C’est bien beau de recevoir des cadeaux, mais on préfère la liberté. Aidez nous sur les longues détentions préventives car c’est dur pour un innocent de rester en prison pendant des années sans être jugé», a-t-il plaidé.

Le juge Souleymane Telico aux détenus

En guise de réponse, le président de l’Ums qui était présent à la cérémonie rétorque que la démarche de l’Ums est constructive c’est-à-dire poser le débat, réfléchir avec l’ensemble des membres et donner des solutions. «Nous l’avons fait avec l’indépendance de la justice et nous le ferons également avec la longue détention», soutient Souleymane Telico. «On ne nait pas magistrat et si on meurt, on laisse ce titre ici-bas. La longue détention et les lourdes peines nous font mal, même si nous sommes des juges»



Abdoul Aziz Diop