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A quelques nuances près, les Etats-Unis, l’UE et la France ne feignent plus, dans leurs communications officielles, d’ignorer les difficultés du scrutin sans pour autant s’interroger publiquement sur la reconduction au pouvoir de Paul Biya après près de trente ans de règne. Des chancelleries qui ont, par ailleurs, été plus promptes à critiquer l’attitude de l’opposition que celle du pouvoir en place. Quant au gouvernement français, ses déclarations étaient particulièrement ambiguës.
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s’est ainsi appuyé sur les rapports des observateurs de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et du Commonwealth pour juger « acceptable » le déroulement du scrutin. Vaste plaisanterie quand le chef des observateurs de l’OIF n’est autre que Pierre Buyoya, ancien chef de l’État burundais. Un « démocrate » dont le passé de major, de putschiste puis de président à la botte de Paris rend l’expertise particulièrement pertinente. Celui-ci avait déjà sévi en 2009, en légitimant la pseudo élection présidentielle mauritanienne qui avait posé un vernis démocratique sur le putsch d’Abdel Aziz.
Quant au rapport des observateurs du Commonwealth, Alain Juppé fait semblant de ne pas voir les nombreuses critiques qu’il contient sur le scrutin et ses préparatifs. En substance donc, le gouvernement français se contente d’un « vous ferez mieux la prochaine fois », ce qui est un signe d’encouragement plutôt qu’une mise en garde en bonne et due forme. Pire, le Quai d’Orsay se permet d’inciter les camerounais « à contribuer à l’après-scrutin dans un esprit responsable et constructif », c’est-à-dire à accepter cette mascarade, dont on suppose implicitement qu’un tel pays doit pouvoir se satisfaire.
La victoire de Biya est donc entérinée avec de vagues voeux concernant le prochain scrutin législatif. Le fait d’annoncer que l’on sera plus exigeant la prochaine fois, à l’occasion d’un scrutin certes stratégique mais bien moins médiatisé au niveau international, est un renoncement diplomatique sans surprise et une hypocrisie de plus quand, par ailleurs, en Syrie ou en Libye, la diplomatie française n’a que le mot démocratie à la bouche
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, s’est ainsi appuyé sur les rapports des observateurs de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et du Commonwealth pour juger « acceptable » le déroulement du scrutin. Vaste plaisanterie quand le chef des observateurs de l’OIF n’est autre que Pierre Buyoya, ancien chef de l’État burundais. Un « démocrate » dont le passé de major, de putschiste puis de président à la botte de Paris rend l’expertise particulièrement pertinente. Celui-ci avait déjà sévi en 2009, en légitimant la pseudo élection présidentielle mauritanienne qui avait posé un vernis démocratique sur le putsch d’Abdel Aziz.
Quant au rapport des observateurs du Commonwealth, Alain Juppé fait semblant de ne pas voir les nombreuses critiques qu’il contient sur le scrutin et ses préparatifs. En substance donc, le gouvernement français se contente d’un « vous ferez mieux la prochaine fois », ce qui est un signe d’encouragement plutôt qu’une mise en garde en bonne et due forme. Pire, le Quai d’Orsay se permet d’inciter les camerounais « à contribuer à l’après-scrutin dans un esprit responsable et constructif », c’est-à-dire à accepter cette mascarade, dont on suppose implicitement qu’un tel pays doit pouvoir se satisfaire.
La victoire de Biya est donc entérinée avec de vagues voeux concernant le prochain scrutin législatif. Le fait d’annoncer que l’on sera plus exigeant la prochaine fois, à l’occasion d’un scrutin certes stratégique mais bien moins médiatisé au niveau international, est un renoncement diplomatique sans surprise et une hypocrisie de plus quand, par ailleurs, en Syrie ou en Libye, la diplomatie française n’a que le mot démocratie à la bouche