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Mais Salah Abdeslam assure surtout que le responsable des attaques "c'est(Abdelhamid) Abaaoud. (...) Je le sais via mon frère Brahim. C'est lui qui m'a expliqué que Abaaoud était le responsable. (...) J'ai vu Abaaoud à Charleroi la nuit du 11 au 12 novembre 2015. C'est la seule fois que j'ai vu Abaaoud de ma vie."
Pourtant, les deux hommes ont notamment été condamnés ensemble pour braquage en 2010.
Plus largement, on retrouve plusieurs distorsions des faits dans les déclarations de Salah Abdeslam durant son audition. En outre, Salah Abdeslam semble livrer une part de vérité mais omet aussi plusieurs éléments confirmés par l'enquête.
Lorsqu'il évoque la soirée du 13 novembre, où il devait bien se faire exploser au Stade de France avec trois autres kamikazes, Salah Abdeslam explique que s'il connaissait "Bilal Hadfi", il ne connaissait pas "les deux autres (...) deux Irakiens".
"Je devais rentrer comme un client dans le stade de France. Toutefois, je n'avais pas de billet", dit-il aux enquêteurs. "Toutefois, j'ai renoncé lorsque j'ai stationné le véhicule. J'ai déposé mes 3 passagers, puis j'ai redémarré. J'ai roulé au hasard".
Ensuite, après avoir erré dans le métro, "j'ai contacté une seule personne Mohammed Abrini", affirme-t-il lors de son interrogatoire.
Là encore, l'enquête a démontré que Salah Abdeslam avait contacté plusieurs personnes avant que deux amis - Mohammed Amri et Hamza Attou- viennent le récupérer dans le sud de Paris pour rejoindre la Belgique. Commence alors une longue cavale durant laquelle "il s'est caché chez Mohamed Belkaid (abattu le 15 mars) à Schaerbeek, puis à Forest". Ce dernier était d'ailleurs "mécontent de le revoir" le 14 novembre.
> Sur son lien avec Najim Laachraoui
Salah Abdeslam, interrogé avant les attentats du 22 mars à Bruxelles, a assuré aux enquêteurs ne pas reconnaître sur photo, Najim Laachraoui , artificier présumé de la cellule parisienne , et mort mardi dans la capitale belge.
Pourtant, en septembre 2015, il est allé le chercher en Hongrie pour le ramener en Belgique. Passé par la Syrie en 2013, Najim Laacharoui avait été contrôlé à la frontière austro-hongroise en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaïd. Il porte alors l'identité de Soufiane Kayal.
Son ADN avait été retrouvé sur des ceintures explosives utilisées au Stade de France mais aussi au Bataclan. Il est aussi celui qui a viré 750 euros à Hasna Ait Boulahcen, la cousine d'Abaaoud alors que le 13 novembre au soir il reçoit un texto du commando du Bataclan annonçant le début de l'opération meurtrière.
BFMTV