Médias

APPEL: L'emprisonnement ne doit pas être un obstacle pour le journaliste


Mardi 16 Aout 2016

Choisi pour présider le comité de pilotage de l’atelier initié par l’APPEL (Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne) sur la labellisation de la presse en Ligne et l’élaboration d’un cahier des charges concernant l’éthique et la déontologie, pendant 72 heures à Saly, Mame Less Camara a estimé qu’il s’agit d’innovations nécessaires pour le secteur.

« Concernant la labellisation, il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit à l’ensemble des intervenants sur la toile mais d’en faire un principe de sélection pour que ceux qui voudraient faire la même chose, puissent travailler dans la même direction selon les critères et surtout intégrer dans leur travail le respect d’un certain nombre de règles définies dans le code de déontologie.

Mais cela ne doit, en aucun cas, être une entrave à l’expansion d’une activité qui se déroule qui reste encore nouveau et qui est celui d’internet ». Mame Less Camara de déplorer l’existence d’une classe d’ « informateurs pressés » et la manie que certains journalistes ont de pratiquer « du Copier-coller ».

Interpellé sur la question de la "déprisonnalisation" du journaliste, encore agitée aujourd’hui même si dépassée pour ce qui est de l’adoption attendue du nouveau code de la presse, Mame Less Camara invite à une prise individuelle de responsabilité, non sans signaler que la prison n’est guère le lieu le plus indiqué pour un journaliste.

« Si la faute est une faute quasi fonctionnelle qui découle du fait qu’il pratique un métier qui doit se faire à toute allure, je ne crois que la journaliste fasse exprès de créer les conditions pour aller en prison. Il faut en tenir compte.

Il ne faut pas que l’emprisonnement du journaliste soit une sorte de menace dressée en face de lui et qui l’empêcherait de faire son travail. De manière générale, on ne doit pas emprisonner un journaliste pour une faute commise dans l’exercice de sa profession, commise de façon involontaire. Mais, il faut envisager la question autrement lorsque le journaliste abuse de sa posture pour délibérément jeter l’opprobre sur des gens... »



Abdoul Aziz Diop