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Société

Ziguinchor : les ex-otages réclament leur indemnisation


Samedi 3 Mai 2014

Les 12 ex-otages travaillant pour l’opérateur sud-africain Mechem dans le cadre du déminage de la Casamance ont réclamé, samedi à Ziguinchor, leur indemnisation, afin de permettre la prise en charge des problèmes psychologiques liés à leur enlèvement.

‘’Aujourd’hui, nous sommes là pour parler de nos malheurs. On a beaucoup plaidé, mais rien n’a bougé. Après notre libération, nous étions confrontés à beaucoup de problèmes psychologiques que l’Etat n’avait pas pris en charge‘’, a déclaré samedi leur porte-parole, Astou Guèye, lors d’un point de presse à Ziguinchor.

Les 12 démineurs travaillant pour l’opérateur sud-africain Mechem, dont trois femmes, avaient été enlevés le 3 mai 2013 par des hommes armés à Kaïlou, dans la communauté rurale de Nyassia, département de Ziguinchor.

La localité de Kaïlou est un ancien chantier de déminage entamé par Handicap international.

Des individus avaient nuitamment fait incursion sur le site en 2011, saccageant le balisage, avant de laisser sur place l'inscription: ''Attention danger de mort, Atika'', nom de l'aile combattante du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion).

‘’Normalement, une semaine après notre libération, nous devrions être pris en charge par un psychiatre ou psychologue. Cela n’a pas été fait. Présentement, nous vivons avec des séquelles post-traumatiques’’, a révélé Astou Guèye.

‘’Jusqu’à présent nous n’avons pas été indemnisés. Nous avons perdu beaucoup de choses lors de notre kidnapping par des éléments armés‘’, a rappelé l’ex-otage.

En présence de sept autres ex-otages, Astou Guèye, qui était l’infirmière du groupe, a rappelé qu’ils ont eu beaucoup de promesses après leur libération par César Atoute Badiate, un des chefs d’Atika, l’aile combattante du mouvement irrédentiste.

‘’Malheureusement, nous n’avons pas eu de travail, parce quand on dit déminage, il faut d’abord délivrer un ordre de tâche avant de commencer les opérations sur le terrain’’, a-t-elle dit.

Les démineurs ont demandé aux autorités sénégalaises de trouver une solution à leur problème, car étant des soutiens de famille.

‘’Actuellement, nous sommes en chômage. Le président Macky Sall ne nous avait pas reçus en audience lors de sa visite à Ziguinchor, en mars dernier. Nous n’avons pas un ordre de tâche pour déminer. Nous interpellons l’Etat à ce sujet’’, a insisté Astou Guèye.

APS





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