Wade s'en va ! (Weedi Guis Bokk Ci)

Wade s'en va ! Weddi Guiss Bokk Ci (la preuve par l'évidence). Cette image (décrite ci-dessus) est plus qu'éloquente. Avec ses paumes tournées vers l'extérieur, le candidat des Fal 2012 a déjà pris ses distances. Le territoire qu'il occupe est en dehors de toute relation. Ce geste fait penser à un « Adieu ». Cette expression corporelle (les paumes tournées vers l'extérieur) est un signe de rejet qui ne trompe guère. Wade traduit à la fois son désir de se protéger et de mettre une distance entre lui et ses partisans ou par extension, les populations. Se protéger contre qui ou quoi ? Tout ce qui rappelle une tache noire sur le drap du monde. Les couleurs utilisées, le blanc et le bleu viennent renforcer cette idée que Wade se protège de toute impureté.  

La première couleur (blanc) représente la pureté, la consolation et l'innocence. Elle préfigure  l'attente,  la patience.  Quant au bleu, c'est le symbole de l'air. Il représente le repos et la réflexion. Le bleu évoque la pureté des sentiments, la sagesse, l'amour pur et platonique, la communion des âmes.

Ça se voit (Weddi Guiss Bokk Ci), Wade a pris la tangente ascétique. Il ne vous entend plus ; ne vous voit plus. Le candidat des Fal 2012 a entrepris le voyage ailé qui le conduira au royaume des âmes pures.

Malheureusement, les libéraux ne semblent appréhender cette dimension, en faisant accompagner cette image du slogan : «C'est lui qui rassure». Ce « c'est » démonstratif peut faire penser à une relation entre la personne désignée et ceux qui l'apostrophent. Mais, il n'en est rien. Le candidat des Fal 2012 n'est dans aucune relation. Même la marche du Sopi (pour reprendre cet autre slogan qui accompagne la même image : « Le Sopi toujours en marche » se fait sans lui, à son insu. Il n'est pas dans le coup. Wade se marginalise, il a changé de monde, pour ainsi dire. La seconde image utilisée avec les mêmes slogans montre le candidat en costume, cravate rouge, assortie d'une pochette de la même couleur. Ici, Wade croise les bras. Drôle de posture.
Les bras croisés renvoient à l'image scolaire de l'enfant sage à qui le maître impose une attitude d'enfermement. Mais lorsque ce geste est reproduit par un adulte, la soumission n'est qu'apparente, parce qu'elle trahit un sentiment de méfiance clairement affiché. Ce geste fait penser au doute. C'est connu : lorsque la confiance en soi vacille, les bras se croisent. C'est un signal qui indique toujours, sans exception, l'invasion du territoire mental, comme l'a si bien dit Joseph Messinger. Faire accompagner cette image du slogan « C'est lui qui rassure», c'est nager dans les eaux troubles de la contradiction.
Ces deux images convergent : l'ascèse salvatrice et purificatrice d'un candidat qui a fini de nous tourner le dos