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Politique

Usure du Pouvoir, dauphinat, seul contre tous, Ndigueul...


Mercredi 14 Mars 2012

Le candidat des Fal2012 a cherché allié dans les rangs des candidats malheureux, en vain. L’opposition lui a appliqué sa stratégie de l’isolement de 2000 lorsqu’il devait en découdre, au deuxième tour, avec Abdou Diouf. En 2012, le «Pape du Sopi» est esseulé.


Usure du Pouvoir, dauphinat, seul contre tous, Ndigueul...

Abdoulaye Wade s’apitoie certainement sur son sort. Il ne va manquer de se rappeler la triste confession de Jean-Jacques Rousseau au crépuscule de sa vie : «Me voici donc seul sur la terre, n’ayant plus de frère, de prochain, d’ami, de société que moi-même.» Comme en 2000, la solitude tient son candidat au deuxième tour. Il s’agit de Abdoulaye Wade.  En bon «promeneur solitaire» en quête d’une victoire au second tour, le candidat des Fal2012 sillonne les chaumières maraboutiques. Décrocher un ndiguël du salut lui en vaut le coût. Mais pour l’ultime (?) combat électoral, il est bien seul. L’at mosphère de fin de règne qui avait secoué son prédécesseur Abdou Diouf doit revenir à l’esprit. A l’époque, la stratégie de l’isolement lui avait profité.


Aujourd’hui, il lui suffit juste de comparer sa solitude dans le pays sans aucun des douze candidats malheureux au premier tour à la déferlante populaire qui l’accompagnait dans sa «marche bleue» vers le pouvoir. D’autant que, pour cette fois-ci, les organisations de la société civile, membres du M23 font également bloc derrière son challenger Macky Sall. Ils sont tous animés par la volonté commune  de sceller le sort du Président Wade lors du «référendum» du  25 mars prochain. La même démarche qui lui avait valu un succès en 2000. Lors d’un historique deuxième tour, Abdoulaye Wade  avait tant bien que mal réussi à isoler son adversaire, Abdou Diouf, grâce aux soutiens déterminants de Moustapha Niasse et des autres candidats. 

 Ce faisant, le score du leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp), 17%, s’était rajouté à ses 32% dans le cadre du Front pour l’Alternance (Fal 2000), aujourd’hui penchant de Bennoo Bokk Yaakaar. Pour cette élection, l’histoire de l’opposition a simplement bégayé.

 Le candidat sortant a été prié de trouver allié ailleurs. Sinon, il n’a pas fait mieux que s’attirer les seconds couteaux des états-major des candidats malheureux. Il lui faut de «grands électeurs». Cons cient de l’épuisement de son réservoir de soutien, Abdoulaye Wade tire sur la corde religieuse ouvre et son Gab (Guichet automatique de billets).
Seulement, son adversaire de 2000 était moins isolé qu’il l’avait voulu à l’époque. Le successeur de Senghor était parvenu à obtenir le ralliement de Djibo Kâ. Mais ses 7% des voix qu’il avait engrangées au premier tour l’avaient trahi. Les appels du pied n’avaient jamais permis au candidat des Socialistes de remonter ses 41% qu’il avait ob­tenus au premier tour avec le con cours de la Convergence pa trio tique jadis composée de Ous mane Ngom (actuel ministre de l’in térieur), Jean-Paul Dias, Seri gne Diop, entre autres alliés. Ces dernières semaines, Abdoulaye Wade est contraint de mener une campagne solitaire. Malgré l’apport des guides religieux, il souffrira de la solitude jusqu’au jour du «procès du peuple» par les urnes.
Lequotidien.sn




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