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''Tout doit être fait pour sauver Saliou Niang"


Lundi 3 Septembre 2012

''Tout doit être fait pour sauver Saliou Niang"

(APS) - Le gouvernement sénégalais estime, dans une correspondance adressée à des plusieurs autorités africaines et internationales, que ‘’tout être mis en œuvre pour sauver’’ la vie de Saliou Niang, un des Sénégalais condamnés à mort en Gambie où il ‘’serait en attente dans le couloir de la mort’’, après l’exécution de ses compatriotes Tabara Samb et Gibril Bâ, le 26 août dernier.

Se disant préoccupé par le sort de Saliou Niang, ‘’l’Etat du Sénégal estime que tout doit être mis en œuvre pour sauver sa vie’’, indique un communiqué du ministère sénégalais de la Justice, citant les termes d’une correspondance adressée à des autorités africaines et internationales, dont le chef de l’Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

‘’Pour cela, il (le gouvernement sénégalais) lance un appel à une action ferme à l’égard de l’Etat gambien, afin de l’amener à renoncer à l’exécution de Saliou Niang, ainsi que des autres condamnés à mort dont certains seraient des prisonniers politiques’’, selon cette missive également adressée au président de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples Gérard Niyungeko et au Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navanethem Pillay.

Laura Dupuy Lassere, présidente du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO et la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlami-Zuma ont également reçu copie de ce message.

S’agissant de l’exécution de Tabara Samb et de Gibril Bâ, le Sénégal juge que ces faits sont d’une ‘’extrême gravité (et) ont été perpétrés en violation des principes proclamés dans des instruments internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 en ses articles 3 et 5’’.

‘’Plus grave, rapporte le communiqué, le gouvernement du Sénégal n’a pas été mis à même d’user de la protection consulaire, en application de l’article 36 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963’’.

‘’En effet, l’absence d’information a empêché le gouvernement sénégalais de remplir ses obligations d’assistance vis-à-vis de ses ressortissants, mais également de s’assurer de leurs conditions matérielles de détention et d’accès aux soins médicaux en cas de besoin, encore moins d’informer leurs familles’’, poursuit la même source, dénonçant ‘’ cette attitude inacceptable, de la part d’un Etat voisin (…)’’.

Selon Abdou Abel Thiam, le porte-parole du président de la République, le Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies a lancé un appel à l’arrêt des exécutions, se déclarant "profondément troublée" par les exécutions de prisonniers condamnés à mort en Gambie, "un recul regrettable pour la protection des droits de l'Homme".

Mme Pillay "a indiqué (...) qu'elle était profondément troublée de voir que, après 27 ans sans aucune exécution officielle, neuf condamnés à mort ont été tués par un peloton d'exécution", indique M. Thiam dans un communiqué.

"La Gambie a été, pendant près de trois décennies, parmi le nombre croissant d'Etats qui n'appliquent pas la peine capitale jusqu'à ce soudain, grave et regrettable changement", déclare Mme Pillay, selon la même source.

Le Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, avait fait part au Haut commissaire de la Gambie de la ‘’vive réprobation’’ et de ‘’la consternation’’ du gouvernement du Sénégal, suite aux ‘’conditions d’opacité’’ qui ont entouré l’exécution de deux de ses ressortissants en Gambie. 

Le président de la République avait au préalable annoncé avoir demandé à M. Mbaye ‘’de convoquer l'ambassadeur de Gambie et de lui notifier la position de l'Etat du Sénégal’’. ‘’Demain (mercredi), s'il ne vient pas à l'heure indiquée, il devra quitter le Sénégal", avait déclaré le président Sall, la veille, de retour de voyage en Afrique du Sud, tout en faisant part de sa consternation suite à l'exécution de deux compatriotes.




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