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Politique

TRANSMISSION FAMILIALE DU POUVOIR, UN VERTIBALE OBSTACLE A LA DEMOCRATIE AFRICAINE.


Dimanche 18 Septembre 2011

SENXIBAR - Un obstacle à la démocratie en Afrique est la transmission familiale du pouvoir. En effet, la transmission du pouvoir par filiation directe s’est faite d’abord en République Démocratique du Congo (RDC) où Joseph Kabila a succédé à son père Laurent-Désiré Kabila en 2001, ensuite au Togo où Faure Gnassingbé a remplacé son père Gnassingbé Eyadema en 2005, enfin au Gabon où Ali Bongo a succédé en 2009 à son père Omar Bongo alors doyen des chefs d’Etat africains avec à son crédit 41 ans passés au pouvoir. Il paraît que le Sénégal s’apprête à suivre le même chemin avec l’hyper-ministre Karim Wade qui se préparerait à succéder à son père Abdoulaye Wade. Ces successions dynastiques constituent une grave régression démocratique. On notera également que ces dérives monarchiques sont légion exclusivement dans des pays d’Afrique francophone…


TRANSMISSION FAMILIALE DU POUVOIR, UN VERTIBALE OBSTACLE A LA DEMOCRATIE AFRICAINE.
Pour revenir à la Côte d'Ivoire, quels que soient les reproches que l'on peut faire à Laurent Gbagbo, nous pensons que celui-ci a contribué à l'avènement de la démocratie dans son pays grâce à son opposition constante à feu le président Félix Houphouët Boigny au moment où il était difficile de s’opposer à ce dernier. Le problème c'est qu’une fois arrivé au pouvoir, Laurent Gbagbo n'a pas cherché à rassembler et réconcilier les Ivoiriens, il a continué à utiliser les méthodes syndicales et d'opposition auxquelles il était plus habitué. Même la dernière élection qu'il a timidement accepté d'organiser s'est bien déroulée jusqu'au 2e tour lorsqu'il a décidé soudainement de ne pas accepter les règles du jeu. Cependant, nous sommes convaincu que rien ne sera plus comme avant en Côte d’Ivoire à laquelle nous exprimons naturellement tous nos vœux  de succès.
Cela ne signifie pas pour autant que tout soit au mieux dans le meilleur des mondes pour les pays cités plus haut où la démocratie fonctionne plus ou moins convenablement. Il y a certainement des choses à améliorer y compris dans le domaine des institutions et de la démocratie qu'il faudra toujours renforcer dans la mesure où il n’y a pas de démocratie (régime politique) sans démocratisation (création d’un espace public démocratique) ni sans démocrates (acteurs politiques). On ne peut pas non plus exclure qu’il y ait des crises politiques dans ces pays, à notre avis elles résulteront moins du système politique en place que des hommes qui en sont issus.  Dès lors, on peut légitimement se poser les questions suivantes :
 -  Pourquoi la démocratie fonctionne dans les pays africains sus-évoqués ?
-   Qu'est-ce que ces pays ont et que les autres n’ont pas ?
-   Pourquoi la démocratie fonctionne en Afrique de l’ouest, en Afrique australe et dans une moindre mesure en Afrique de l’est ?
-  Pourquoi la démocratie ne fonctionne dans aucun pays d'Afrique centrale où le système politique est totalement verrouillé ni en Afrique du nord où les choses sont en train de changer grâce à une buchette d’allumette et un bidon d’essence qui ont eu un impact dans tout le monde arabe ?
-  Pourquoi la démocratie fonctionne mieux dans les pays d’Afrique anglophone que dans ceux de l’Afrique francophone ou ceux de l’Afrique d’expression portugaise  qui, il est bien vrai, sont moins nombreux ?
-  Que faut-il faire pour que ça marche ?
-  Comment transformer l’aspiration démocratique des peuples africains en une véritable réalisation démocratique ?
-  Quel rôle doit jouer les intellectuels africains dans la démocratisation de leurs pays respectifs ainsi que dans l’enracinement démocratique du continent ?
-  Pourquoi les élections donnent souvent lieu à des violences en Afrique ? Quelles sont les leçons à tirer des violences post-électorales sur le continent et comment les prévenir ?
- Pourquoi l’Afrique est le seul continent où les coups d’Etat et les interventions militaires extérieures sont encore des moyens de réaliser l’alternance politique ?
 Si on effectue des recherches et trouve des réponses à ces questions, à notre avis, on avancera beaucoup sur le ou les système (s) politique (s) mieux adapté (s) au continent africain. Il s’agit alors de procéder à une évaluation lucide de la situation politique du continent qui doit s’accompagner d’un changement radical des comportements politiques afin de faire des Africains des citoyens actifs et responsables, pétris de valeurs démocratiques et républicaines.
  1. D
 

La Rédaction



1.Posté par barasaar le 19/09/2011 13:52
toujours rassuré du sous développement de l'afrique.

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