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S’il y a une chose que les populations de Touba aimeraient voir reprendre, c’est bien les chantiers de la ville de Khadimou Rassoul. Étalés sur 5 ans, ces travaux avaient pour objectif : de doter la cité religieuse d’une voirie capable de la décloisonner, d’un éclairage public performant, touchant les quartiers névralgiques, et d’un programme d’assainissement susceptible de lui éviter des inondations et des eaux stagnantes, épargnant la nappe phréatique de la contamination par les eaux issues de fosses sceptiques. Wade et son régime avaient mis entre les mains du Khalife général d’alors (Serigne Saliou Mbacké) un dossier de travaux programmés sur 5 ans, avec une enveloppe financière de 100 milliards. Autrement dit de 2007, date du lancement des travaux avec Habib Sy et Serigne Moustapha Saliou Mbacké, à 2012, Touba était censée devenir une cité autre que celle qu’elle est aujourd’hui. Malheureusement, au bout de quelques mois, l’on devait observer le premier arrêt des activités. Un problème de liquidités était évoqué. Les arrêts des travaux se multiplièrent au fil des années et à l’état actuel des choses, nul n’ose n’affirmer que 30% des objectifs ont été atteints. Sur le fonds du dossier, révèle le député de la majorité Abdou Lahad Seck Sadaga, 80 milliards ont été inscrits et déclarés comme ayant étant décaissés pour les besoins des chantiers. « Seulement, poursuit le parlementaire, qui a consulté ledit dossier, seuls 48 milliards ont été effectivement injectés dans les travaux ». Du coup, se posent deux questions. D’abord : pourquoi les 20 milliards restants pour combler la facture de la centaine de milliards n’ont pas été encore débloqués ? Ensuite où se trouvent les 32 milliards non encore injectés sur les 80 effectivement décaissés ? Autrement dit, un gap de 52 milliards est désormais constaté. Abdou Lahad Seck Sadaga de demander, dans la foulée, que des audits soient menés dans ce sens. Notre interlocuteur rejoint dans ce registre le ministre Omar Guèye qui en avait émis l’idée lors de sa première visite à Touba.
Macky redémarre d’ici le Magal
Les chantiers pourraient redémarrer d’ici le Magal. Le député est formel. Seul une catastrophe pourrait différer la reprise des travaux, selon note interlocuteur. A en croire le député apériste, l’État a pris possession du dossier et s’est engagé à faire le nécessaire. Mieux, une enveloppe de 7 milliards a été dégagée pour attaquer d’urgence le volet assainissement dès le mois de janvier prochain. Autre priorité : l’autoroute Thiès-Touba dont les études sont terminées et les financements à point.
seneweb
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