Sory Kaba, chargé des opérations de rapatriement confie: " certains sénégalais ne peuvent pas quitter la Centrafrique"

Deux cent cinquante neuf Sénégalais de Centrafrique sont rentrés au bercail hier, mercredi 1er janvier. Il en reste encore près d’un demi millier. Dans cet entretien exclusif avec SenePlus, le chargé du rapatriement, Sory Kaba, informe que l’État espère convaincre deux cents autres de prendre le chemin du retour, tout en précisant que ceux qui ont passé trente ans dans ce pays refusent de le quitter. Malgré la guerre civile qui y règne.

Qu’est-ce qui explique le retard de l’arrivée à Dakar des 259 Sénégalais rapatriés de Centrafrique ?

Le retard est lié à l’insécurité ambiante qui règne actuellement en Centrafrique. L’avion qui devait les ramener devait atterrir à Bangui hier (avant-hier, Ndlr) à 8h. Mais il n’a pas pu le faire parce qu’il y avait des gens sur la piste de l’aéroport pour s’y opposer. C’est pourquoi ces Sénégalais qui devaient rentrer depuis hier (avant-hier) à 17h sont arrivés aujourd’hui (hier) à 20h.

Comment seront-ils pris en charge à partir de leur arrivée ?

Ils ont été reçus par le président Macky Sall. Ils lui ont fait part de leurs besoins et de leurs inquiétudes. Et au moment où je vous parle le gouvernement a pris toutes les dispositions pour qu’ils se sentent bien chez eux. Au niveau du comité de rapatriement et de tous les ministères concernés, toutes les mesures sont en train d’être prises pour les mettre dans de très bonnes conditions.

Il reste encore combien de Sénégalais en Centrafrique ?

Nous accueillons aujourd’hui 259 Sénégalais dont 98 hommes, 84 femmes et 77 enfants et bébés. C’est un bon présage pour la suite de ce rapatriement de nos compatriotes. Nous espérons que le second vol atterrira demain (aujourd’hui) vers 20h à l’aéroport Léopold Senghor, avec à son bord entre 150 et 160 personnes, voire 200 personnes parce que les inscriptions se poursuivent pour ceux qui veulent quitter la Centrafrique. Cependant, il est important de souligner que nous estimons nos compatriotes qui vivent en Centrafrique entre 700 et 750 et que certains de ces Sénégalais ne souhaitent pas rentrer.

Que compte faire l’État pour assurer la sécurité de ceux qui souhaitent rester en Centrafrique ?

L’État n’a rapatrié que les Sénégalais qui ont manifesté le désir de rentrer. Il va donc mettre toutes les ressources nécessaires pour leur réintégration dans la société sénégalaise. Mais nous avons des compatriotes qui, pour le moment, ne veulent pas rentrer parce qu’ils ont fait plus 30 ans là-bas. Ils ont tous leurs biens en Centrafrique, mais le chef de l’État a donné des instructions que nous suivons.

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