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Société

Séparation des pouvoir : Macky «roule» Dame justice


Vendredi 25 Janvier 2013

Séparation des pouvoir : Macky «roule» Dame justice

Nouvellement porté à la tête du pouvoir, le Président de la République, Macky Sall, avait décidé de faire de la séparation des pouvoirs une réalité. Or, selon l’Obs, depuis son élection, le chef de l’Etat imprime aux yeux du peuple, des juristes surtout, une nouvelle démarche aux antipodes de sa grande profession de foi sur l’indépendance de la Justice. «Il y a d’abord eu la déclaration de ne jamais poursuivre l’ex-Président Wade. Et puis, cette sortie embrouillée à Tivaouane sur l’affaire Me El Hadji Amadou Sall. «Je ne me mettrai plus à répondre aux invectives. J’incarne deux images. En tant que président de la République, je peux pardonner, pour ma part. Toutefois, la Justice a aussi un rôle à jouer. Je ne ferai rien pour entraver l’action de la Justice. Parmi ces gens, quelqu’un (Me El Hadji Amadou Sall, Ndlr) devait répondre à la Justice demain, j’ai demandé au ministre de la Justice de surseoir à sa convocation…», a dit Macky Sall, en marge du Maouloud 2013, en se laissant aller dans un mélange de rôles inouï», note le journal.


Même si le chef de l’Etat a la capacité d’actionner le ministère de la Justice pour arrêter une procédure judiciaire, dans ce cas d’espèce, Macky a fait une grave entrave à l’action judiciaire. Dans cette affaire El Hadji Amadou Sall, le Président n’a pas seulement prouvé les liens de subordination qui existent entre lui et le ministre de la Justice, Macky a encore crédité la thèse qu’il n’existe pas de pouvoir judiciaire au Sénégal, croit savoir l’Obs. Pour preuve, il a fallu d’abord qu’il évoque depuis Mbodjiène (Mbour) les propos de Me Sall contre l’institution qu’il représente pour que l’avocat soit convoqué, auditionné et placé en garde à vue pendant 24 h avant d’être relâché. Il a fallu qu’il en reparle au ministre de la Justice pour que l’action judiciaire soit éteinte et que le procureur général près la Cour d’appel, Lansana Diabé, qui s’était autosaisi et avait instruit la Brigade des affaires générales (Bag) de la Division des investigations criminelles d’auditionner l’avocat sur ses déclarations jugées offensantes contre le chef de l’Etat, abandonne les poursuites. «L’acte de pardonner n’est pas mauvais venant du Président, qui a été sollicité par plusieurs personnes, dont votre confrère Madiambal Diagne, pour qu’il ne poursuive pas Me Sall, analyse plus froidement Mouhamadou Mbodji, coordonnateur du Forum civil. Par contre, Macky Sall n’a le droit de soustraire personne à l’action de justice. Ce n’est pas de son pouvoir, comme les marabouts doivent aussi arrêter d’intercéder en faveur des politiques. C’est un problème global au Sénégal qu’il faudra régler.»

seneweb




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