Société

Santé: Le CONASEN va mener une lutte "Sans merci" contre le trafic des faux médicaments


Jeudi 23 Novembre 2017

Le comité national sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie (CONASEN) est déterminé à mener une lutte "sans merci" contre le "trafic criminel" de faux médicaments a indiqué, mercredi à Dakar, son chargé de communication, le docteur Isma Ndiaye.


Autres articles
 
"Le CONASEN, déterminé à mener une lutte sans merci contre ce trafic de faux médicaments, compte sur le soutien des plus hautes autorités, ainsi que des différents acteurs engagés dans ce combat" a dit Dr Ndiaye lors d’un point de presse.
 
Il a, justifiant l’importance de ce combat, laissé entendre que "l’utilisation des médicaments de la rue est à l’origine de plusieurs problèmes de santé publique allant des insuffisances rénales, aux problèmes hépatiques aux cancers et aux résistances aux antimicrobiens".
 
"Selon une enquête réalisée à Touba, en 2016 il y avait 300 malades souffrant de pathologie rénale, alors qu’aujourd’hui, ils sont au nombre de 700" a-t-il relevé, avant de signifier que la vente illicite de médicaments est un phénomène qui concerne le monde entier.
 
Rappelant que le CONASEN a été mis en place pour faire face à l’ampleur de ce trafic et aider à mieux préserver la santé des populations, Isma Ndiaye a magnifié la sortie du chef de l’Etat qui a annoncé, lors du forum sur la santé, "une guerre sans merci contre le trafic de médicaments".
 
Pour sa part, le président du CONASEN, Massokhna Kane a indiqué que des "stratégies de lutte efficaces contre ce trafic sont en gestation et seront bientôt proposées aux autorités pour validation et pour disposer de moyens conséquents" permettant à sa structure de mener à bien la mission qui lui est confiée.
 
Il a fait comprendre que c’est "un travail difficile, collectif et intellectuel certes, mais qui est en phase de finalisation et que le document sera bientôt remis aux autorités".
 
Me Kane a tenu a rappeler que "tout médicament qui n’est pas vendu dans les officines de pharmacie tombe dans le domaine du trafic illicite". Parce que, dit-il, passant par "des circuits illégaux, dangereux et qu’on définit comme médicaments de la rue qui n’ont aucun principe actif".
 
Se prononçant sur la saisie récente de médicaments frauduleux d’une valeur de plus d’1 milliard 300 millions à Touba Bélel, le consommériste a informé que le CONASEN va se constituer partie civile dans cette affaire pendante en justice.
 
"L’ordre des pharmaciens l’a déjà fait, l’Etat est en train d’instruire le dossier et nous, nous allons nous constituer partie civile pour plusieurs affaires auparavant" a précisé l’avocat.

Abdoul Aziz Diop