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De la Place de l’Obélisque où ils ont entamé la marche, jusqu’au rond point de la Rts, sise à la Médina, Arona Niang et ses camarades n’ont pas cessé de décrier ce qu’ils assimilent à des «dérives de Khalifa Sall».
Très remontés contre ce dernier, ils n’ont cessé de protester contre les opérations de déguerpissements entamées depuis plusieurs mois par la Ville de Dakar, avec pour prétexte de vouloir désencombrer les rues de la capitale et mettre fin aux occupations illégales de l'espace public.
Un argument qui, aux yeux du président du collectif des marchands ambulants, Arona Niang ne tient pas la route. «Le maire de Dakar nous a désagréablement surpris par son comportement envers des dignes fils qui l’ont porté à la tête de cette mairie. Avec 2 milliards de francs Cfa, il peut recaser tous les marchands ambulants du Sénégal, mais voilà qu’il s’acharne contre nous. Dans quel pays sommes-nous ? Il faut arrêter ces dérives», s’est indigné Arona Niang, du haut d’une voiture de sonorisation qui roulait au milieu d’une foule très en colère. Laquelle est encerclée par une cinquantaine d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) déployés sur les lieux.
A l’en croire, ces sites de recasement déjà proposés par le maire ne sont que provisoires. «C’est des sites provisoires aux allures d’un cimetière. Parce que c’est enclavé et personne n’y ira en tout cas, si
c’est pour faire des achats», indique-t-il.
D’après lui, «tout ce que le maire raconte sur ce recasement est faux. Nous attendons depuis le 16 novembre dernier pour être recasés, mais en lieu et place, on a eu droit qu’à des répressions. Il arrive souvent que les marchands ambulants raflés dans les endroits déguerpis payent une amende de 9 000 francs Cfa», a déploré Arona Niang qui interpelle le président de la République.
«Maintenant, nous demandons à Macky Sall de trancher. Parce que ce n’est pas ce qu’il nous avait dit pendant la campagne présidentielle. Il nous avait promis des lendemains meilleurs, mais jusqu’à présent, il nous laisse entre les mains de cet homme (Khalifa Sall) qui ne fait que nous pourrir la vie. Nous ferons pression pour qu’il revienne sur sa décision», informe M. Niang.
Dans la même lancée, il ajoute : «D’ailleurs, on a constitué un document que nous comptons remettre au chef de l’Etat. Si Khalifa Sall n’arrête pas ses acharnements, nous allons passer au plan B. Et ça sera fatal pour eux»
SENEPLUS
