Sen Revue de presse

Revue de presse: Le rassemblement du Front patriotique fait la Une des quotidiens


Jeudi 5 Février 2015

La livraison de jeudi de la presse quotidienne rend essentiellement compte du rassemblement organisé la veille à Dakar par l'opposition regroupant le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés.

"Après plusieurs tentatives de manifestations interdites, le Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) a enfin tenu son meeting hier à la place de l'Obélisque", rapporte le quotidien Enquête.

Selon Walfadjri, l'ancien président Abdoulaye Wade, en tête de cette manifestation, à lâché "ses bombes" à cette occasion. Le journal rapporte que le secrétaire général du PDS "est certes favorable à un dialogue préconisé par le président Macky Sall, mais ne veut pas cautionner que son fils soit jugé par la CREI (Cour de répression de l'enrichissement illicite) qu'il a récusée".

Le pape du Sopi a également demandé le remplacement du président de la CREI, le juge Henri Grégoire Diop, se disant "prêt à perdre la vie plutôt que de laisser la CREI condamner Karim" Wade, poursuivi pour enrichissement présumé portant sur quelque 117 milliards de francs CFA.

Me Abdoulaye Wade "a posé trois exigences au régime en place, dont +le remplacement du juge Henri Grégoire Diop et la libération des prisonniers politiques+", en allusion à son fils et à d'autres dignitaires de l'ancien régime poursuivis dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis, renchérit Le Soleil, non sans relever que l'ancien président de la République qualifie la CREI de "monstre politique".

"Le libéral en chef a fait hier un réquisitoire sévère contre" la CREI "qui est en train de juger Karim Wade, son fils qu'il défend. Il assimile le contraire à de la lâcheté. Abdoulaye Wade a fait savoir au président Sall qu'il ne négociera pas la libération de l'ancien ministre d'Etat", relève le journal Le Quotidien.

"Wade prêt à mourir en +martyr+" pour son fils, souligne Rewmi quotidien. "Karim ne sera pas condamné par la CREI parce que je ne le permettrai pas", déclare-t-il à la Une du quotidien L'As. "Wade prêt à donner sa vie", affiche le même journal. "Touche pas à mon fils !", prévient Le Témoin quotidien, paraphrasant l'ancien président de la République.

"La condamnation de Karim, je ne l'accepterai jamais, ça ne se produira pas au Sénégal", réaffirme le prédécesseur de Macky Sall dans les colonnes du journal Le Populaire. Libération et La Tribune, entre autres quotidiens, comme quasiment tous les autres journaux, reprennent les mêmes déclarations à quelques mots près.

"Me Wade est increvable. Il a encore fait foule hier. Une occasion pour lui de prouver toute sa détermination à mener l'un des derniers combats de sa vie. Le message est éloquent. Il appartient aux tenants du pouvoir de décrypter ces signaux émis par cette bête politique" et d'y "faire face avec sérénité", commente Direct Info.

"Je ne tomberai pas dans le piège de Wade", déclare justement le président de la République à ses proches, dans des propos rapportés par le quotidien L'Observateur. Selon ce journal, Macky Sall a joint l'acte à la parole en envoyant des émissaires auprès des chefs religieux "pour raisonner l'ancien président"'.

"La libération de Karim ne se décidera qu'au tribunal", précise de son côté l'ancien Premier ministre Aminata Touré, au cours d'une conférence de presse du secrétariat exécutif national de l'Alliance pour la République (APR, au pouvoir).

L'APR "entend défendre les libertés et l'Etat de droit que +bafouent l'ancien président de la République Abdoulaye Wade et ses affidés+, à en croire les partisans de Macky Sall qui tenaient hier une conférence de presse au siège de leur parti", résume Enquête.

APS



Abdoul Aziz Diop