Société

Révélation du colonel Aziz Ndaw- «Yaya Jammeh était mon planton»


Lundi 21 Juillet 2014

L’Observateur dans sa publication d’aujourd’hui a fait découvrir une autre facette du Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, l’auteur du livre «Pour l’honneur de la gendarmerie» qui secoue la maréchaussée. Selon notre confrère, quand on parcourt le livre du Colonel Ndaw, l’on peut être tenté de s’arrêter aux scandales. Mais le livre comporte d’autres passages, très importants notamment les relations «particulières» du Colonel avec l’actuel Président Gambien. Figurez vous que «Yaya Jammeh était son planton qui lui achetait de la cigarette.

«Au mois de septembre 1988, je dus rejoindre la Gambie où j’avais été affecté depuis janvier 1988, toujours par effet domino. C’était pour remplacer le capitaine Thierno Lo, qui devait aller faire son brevet de d’état major en France… Yaya Jammeh était en fonction dans mon secrétariat en qualité de planton, fonction qu’il détestait par-dessus tout. Il était particulièrement indiscipliné et discourtois. Cette attitude s’expliquait à travers des comportements qui me poussaient à souvent le provoquer.

Chaque matin, dés ma descente de véhicule, mon premier geste était de lui tendre un billet de cinq dalasis, monnaie gambienne, pour aller m’acheter un paquet de Dunhill à la boutique du coin. Sa fierté en était toujours heurtée.

Il ne pouvait ne pas le faire et toujours par des haussements d’épaules, des gloussements, il m’insultait en Diola ou Socé avant d’aller acheter les cigarettes.

Je voyais les autres gambiens en rire sans jamais prendre la moindre sanction. Je voulais attendre le bon moment pour me le farcir pour de bon. Ce moment arriva un jour où ses gloussements furent plus compréhensibles. Je le convoquai sur le champ à l’intérieur de mon bureau pour le sermonner.

Il justifia son comportement par la discrimination que les sénégalais faisaient entre les militaires gambiens. Il estimait que les Wolofs étaient privilégiés face aux autres ethnies et que c’est chez eux que le corps des officiers se formait et se recrutait.

Il me montra ses diplômes et j’ai dû admettre l’évidence et décidé de le nommer automatiquement élève Officier avec rang d’aspirant» a-t-on lu dans l’Observateur qui rapporte bonnes feuilles du livre du Colonel Ndaw.

Gfm



Abdoul Aziz Diop