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Société

Report de la Présidentielle : « Aar Sunu Election » annonce la nouvelle date de la marche


Mercredi 14 Février 2024

Dans le cadre des protestations contre le report de l’élection présidentielle au Sénégal, le Collectif « Aar Sunu Election » a annoncé le report de sa marche initialement prévue pour ce mardi. La nouvelle date retenue est le samedi 17 février prochain.

Au Sénégal, le collectif « Aar Sunu Election » a marqué les esprits en débutant sa conférence de presse du mardi 13 février 2024 par un geste fort : les membres présents se sont attaché la bouche avec des rubans rouges, symbole de leur protestation contre l’interdiction d’une marche prévue le même jour et ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression. Cette action, inhabituelle au Sénégal, vise à contester également la décision du Président de la République de reporter l’élection présidentielle, une mesure soutenue par l’Assemblée nationale où le parti du président détient la majorité. La nouvelle loi adoptée fixe la tenue des élections présidentielles au 15 décembre, délaissant la date initialement prévue du 25 février.

Cette décision intervient dans un contexte où les manifestations se multiplient dans le pays pour exprimer le mécontentement face à la situation politique actuelle. Le collectif, soucieux de maintenir une mobilisation citoyenne forte et pacifique, invite les Sénégalais à exprimer leur refus du report de l’élection présidentielle par des moyens légaux et pacifiques. Parmi les actions proposées figurent notamment des marches silencieuses, des opérations « villes mortes », des grèves générales ainsi qu’un service minimum dans les secteurs publics, parapublics et même privés.

En plus de ces actions, le collectif encourage également des sit-in inopinés dans les lieux publics, offrant ainsi aux citoyens diverses manières de participer à la contestation de manière non violente. Cette décision de reporter la marche vise probablement à mieux organiser la mobilisation et à garantir la sécurité des manifestants dans un climat politique tendu. Elle témoigne également de la détermination du collectif à maintenir la pression sur les autorités tout en privilégiant des méthodes de protestation pacifiques.

Il est important de souligner que le droit de manifester pacifiquement est un pilier fondamental de la démocratie. Le gouvernement ainsi que les forces de l’ordre ont la responsabilité de garantir la sécurité de tous les manifestants et de respecter le droit à la liberté d’expression.

La préfecture a justifié cette interdiction de marche par les risques de « perturbation grave de la circulation », une explication relayée par une lettre officielle diffusée sur les réseaux sociaux. En réaction, les représentants du collectif ont annoncé avoir reçu la notification d’interdiction et ont dû reporter la manifestation, évoquant la possibilité de fixer une nouvelle date au vendredi.

Toutefois, le gouvernement sénégalais a procédé à la coupure de l’internet mobile le 13 février, ajoutant une couche supplémentaire à la tension. Le collectif a également rendu hommage, par une minute de silence, aux trois jeunes tués depuis l’annonce du report de la présidentielle, ainsi qu’à Mame Gorigui Ndiaye, ancienne figure de la lutte sénégalaise, décédé après qui aurait inhalé du gaz lacrymogène chez lui, malgré sa maladie.
 
 

aadkr


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