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Société

Rencontre Wade - Jammeh : Le camp de Salif Sadio crie au complot


Samedi 20 Août 2011

La rencontre entre Abdoulaye Wade et Yaya Jammeh n’est pas du goût de tout le monde. Dans le camp de Salif Sadio en tout cas, on crie au complot tout en menaçant de sévir si le président Wade persiste dans son choix de confier le dossier casamançais à son homologue gambien.


Rencontre Wade - Jammeh : Le camp de Salif Sadio crie au complot
(Correspondance) - Le camp de Salif Sadio craint-il d’être l’agneau du sacrifice ? On pourrait bien le penser avec la sortie, hier, d’un proche du chef rebelle. Le lieutenant de la figure emblématique de la branche armée du mouvement irrédentiste casamançais soupçonne un complot derrière la visite que le président Abdoulaye Wade a effectuée en Gambie. Pour le ‘commandant’ Ibrahima Sané, transférer le dossier en Gambie ne saurait booster le processus de paix. ‘Si Abdoulaye Wade pense qu’en se rapprochant de Yaya Jammeh, il pourra faire avancer les choses, il se trompe’, estime-t-il. Cela est d’ailleurs une certitude pour ce chef rebelle, proche de Salif Sadio. S’il reconnaît avoir de bonnes relations avec le président gambien, Ibrahima Sané révèle que Yaya Jammeh ne peut influencer le cours des événements. Pour lui, les compétences existent sur place au Sénégal pour gérer le dossier. D’ailleurs, avance notre interlocuteur, ‘il existe à Ziguinchor même des personnes crédibles qui ont toujours travaillé pour faire avancer le processus’. Ces dernières bénéficient d’ailleurs de la confiance du maquis, si l’on en croit le ‘commandant’ Ibrahima Sané qui cite dans ce registre le commissaire Yakham Thiaw. Pour lui, le commandant de la Brigade mobile de sûreté (Bms) de Ziguinchor ‘qui a beaucoup travaillé sur ce dossier, est l’homme de la situation’. Car, argumente-t-il, ‘en plus de son expérience, de sa connaissance du terrain, il bénéficie de la confiance du maquis’.
Ce sont là autant d’atouts qui fondent le choix des proches de Salif Sadio. Ces derniers souhaitent, par ailleurs, l’implication du maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, dans la gestion du dossier casamançais. C’est cette démarche, de l’avis du chef de guerre, ‘qui peut faire avancer le processus de paix en Casamance au lieu de mettre en selle des gens qui, au contraire, profitent de la situation’.
Pour que cette volonté soit prise en compte, le camp de Salif Sadio se dit prêt à tout, et même à prendre les armes pour faire passer le message. ‘Si Wade persiste dans sa démarche, nous allons réagir violemment. Nous, on n’a pas de père ni de mère ni d’enfant. On n’a pas peur de mourir’, prévient-il. Le message donc semble clair, selon Ibrahima Sané qui tient le chef de l’Etat sénégalais pour responsable des conséquences de sa démarche.
Le camp de Salif Sadio, qui ne cautionne donc pas la voie empruntée par les autorités sénégalaises, soupçonne un complot derrière la rencontre entre les chefs de l’Etat sénégalais et gambien. Le ‘commandant’ Ibrahima Sané se dit informé du contenu des discussions entre Abdoulaye Wade et Yaya Jammeh. Mais, tient-il à préciser, ‘la Gambie ne peut pas livrer notre chef. Nous ne l’accepterons pas’. D’ailleurs, à en croire le chef rebelle, Salif Sadio n’est pas en territoire gambien. Pour lui donc, c’est de la fiction que de penser une seule seconde que ‘notre chef aura des ennuis après la visite du président Abdoulaye Wade en Gambie’.
Mamadou Papo MANE
waldijiri

La Rédaction


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