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Le passage du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à l’Assemblée nationale, hier, pour le vote de la Loi de finances rectificative (Lfr), a été mis à profit par les députés pour soulever, en plénière, beaucoup de questions. Notamment concernant la situation critique de certaines sociétés privées du Sénégal, telles que la compagnie aérienne nationale, Sénégal Airlines ou encore le cas de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) qui tarde a été livré. Et pour répondre à ces préoccupations des élus du peuple, Amadou a donné un certain nombre des précisions.
Pour ce qui est de Sénégal Airlines, le ministre des Finances a avoué: «Force est de reconnaître que la situation de Sénégal Airlines est inquiétante». «Car, a-t-il ajouté, cette compagnie n’a plus d’avions». Dès lors, selon Amadou Ba, «trois options s’offraient à l’Etat : La liquidation, la recapitalisation, la relance avec un partenaire stratégique». Et il a indiqué que «l’option finalement retenue est la relance avec un partenaire stratégique et les discussions sont actuellement assez avancées».
«Beaucoup de choses vont s’écrouler»
En effet, a-t-il annoncé: «Nous sommes très avancés avec un partenaire qui est Turkish Airlines. Il y a deux jours, nous avons beaucoup échangé avec eux. Donc, il y a eu une option de reprise qui est sur la table. Nous pensons pouvoir avoir toute la documentation nécessaire pour prendre une décision dans les semaines à venir».
«Egalement, a-t-il relevé, dans cette négociation aussi, malheureusement, les conditions dans lesquelles cette entreprise a été mise sur pied posent des difficultés. Ces questions ne sont pas simples. Parce que l’impact sur les finances publiques est direct. Le niveau d’engagement de l’Etat est tel que beaucoup de choses vont s’écrouler. Il faut qu’on fasse beaucoup attention. Parce que les enjeux financiers sont énormes. Sur le plan juridique aussi, il y a eu des engagements qui ont été pris et qui ne sont pas toujours à l’avantage des Sénégalais».
«Le contrat d’Aibd a été mal négocié, l’Etat s’est fait ligoter»
Pour Aéroport international internationale Blaise Diagne de Diass (Aibd), l’argentier de l’Etat de faire savoir que «les investissements sont très importants et le contrat a été mal négocié». D’après Amadou Ba, «l’Aéroport international Blaise Diagne a coûté jusqu’à présent 500 millions d’euros (Ndlr : 325 milliards de francs Cfa). Quand je suis arrivé, on m’a soumis un cinquième avenant de 100 millions d’euros, soit 65 milliards de francs Cfa, j’ai refusé de signer. Je n’ai pas signé d’autant plus que la Direction de l’Abid pensait que s’il y avait des surcoûts, ils ne devaient pas dépasser 200 000 euros (Ndlr : 130 millions de francs Cfa). L’écart était énorme».
Il a noté que «l’entreprise a été sommée de continuer ou qu’on engage une procédure de résiliation. Mais il y a aussi les procédures de résiliations ne sont pas simples. Pour Aibd, nous sommes dans un contrat international ou l’Etat malheureusement s’est fait ligoter». «Il est extrêmement difficile de dénouer cette opération, au risque de ne pas mettre en péril les finances publiques. Mais nous sommes en train de travailler sur ce dossier», a conclu Amadou Ba.
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