Procès Serigne Moustapha Mbacké ‘Bara Doli’ : L’’histoire d’argent arrosée de sexe’ revient à la barre le 14 octobre

Serigne Moustapha Mbacké ‘Bara Doli’ sera maintenu en prison jusqu'au 14 octobre prochain. Ainsi, en a décidé le juge Pierre Tine, pour permettre la comparution des témoins au procès. Dans une salle d'audience pleine à craquer en cette période où la chaleur estivale fait rage, toutes les parties étaient là pour que l'affaire soit jugée. Talibés du marabout, membres des familles des protagonistes et leurs sympathisants, ont passé la journée d'hier au tribunal de Dakar, dans l'attente du procès. A la grande surprise des uns et des autres, le juge décide de juger le dossier à huis clos, lorsqu’il était 17 heures 55. Le tribunal, qui avait mis l'affaire en fin de rôle, s'est saisi d'office pour qu'il en soit ainsi. Une petite pause de cinq minutes sera observée ; le temps que les gendarmes, préposés à la sécurité de la salle d'audience, exécutent l'ordre du magistrat. Impeccable dans son grand boubou violé, la dame Zakia Nasr, partie civile dans cette affaire, était accompagnée de son mari à l'audience. Taille moyenne avec un foulard suspendu au cou, le prévenu Bara Doli était tout de blanc vêtu.
Au fait, que s'est-il passé dans cette affaire ? Il faut remonter le temps pour avoir trace de l'étincelle ayant mis le feu aux poudres. Serigne Moustapha Mbacké ‘Bara Doli’ a été envoyé en prison, le 26 septembre dernier, suite à une plainte de la dame Zakia Nasr et de son époux. Vol avec violence portant sur un portable de marque Iphone 4, chantage, viol, agression, harcèlement sexuel et calomnies sont les délits visés dans la plainte du couple.
Il ressort du dossier que la partie civile est une dame mariée et mère de quatre enfants. Elle a connu le marabout il y a de cela quatre années. Une relation d’affaire s’est tissée entre eux. Alors, le marabout s’est mis à chercher des marchés pour la dame qui, à son tour, se charge du financement. Un compte commun sera ouvert et une vingtaine de millions francs y ont été versés, dans l’optique du financement des marchés gagnés par la dame Zakia Nasr qui ne lui rend que six millions.
Tout d'un coup, elle décide de mettre un terme à sa relation avec le marabout. Le motif invoqué est que son amant commençait à être exigeant à son endroit. Et c'est là le plus fascinant de l'histoire ! Le marabout, qui l’avait photographiée lors de leurs ébats, menace de publier les images sur le net, en cas de rupture. L’objectif visé à travers cet acte est de la contraindre à ne pas le quitter.
Le dossier révèle que la dame Zakia déclarait que le marabout lui avait signifié que depuis qu’ils ont eu des rapports sexuels, il ne peut plus désirer une autre femme. Et qu’il était prêt à mettre fin à sa vie si, toutefois, elle le quittait. Pour prouver la véracité de ses propos, le marabout ira même jusqu’à répudier sa seconde épouse. Ne pouvant plus continuer à supporter cette pression, la dame s’en ouvre à son mari et l’affaire est portée à la connaissance des autorités judiciaires.
Ce n'est pas la première fois que des histoires de sexe soient évoquées au tribunal. L'affaire Mathiou consécutive à un détournement de mineur de 16 ans et de viol, le procès Goudi Town avec les danseuses du film Yeungeul-down Gouddi-town, Ndèye Guèye et Cie, le feuilleton Diombasse Diaw-Khadija Mbaye, entre autres, restent encore vivaces dans les mémoires des observateurs. Des hommes célèbres, des personnalités de la République ainsi que des religieux sont impliqués dans ces histoires. Aujourd'hui, cette ‘affaire Bara Doli’, qui préoccupe la justice sénégalaise, est partie pour être classée dans le registre des scandales sexuels ayant marqué les grands procès de l'année 2011.
Pape NDIAYE


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