Sen Revue de presse

Presse-revue: Les échauffourées de Touba en exergue


Lundi 19 Juin 2017

Les événements de Touba, où des échauffourées ont opposé dimanche des commerçants à des agents de sécurité, font la Une de plusieurs des quotidiens parvenus lundi à l’APS.

"La police a été accusée d’avoir tiré sur une foule, qui manifestait contre les mauvais traitements infligés par des agents de Safinatoul Aman aidés par les ASP" (agents de sécurité de proximité), à Touba, rapporte le journal Le Quotidien, selon lequel deux blessés ont été dénombrés. "Ils sont pour le moment admis aux urgences de l’hôpital Matlaboul Fawzény" de la capitale du mouridisme.

"À l’origine des incidents, le passage à tabac d’un jeune commerçant par un membre de +Safinatoul Aman+, la police parallèle de Touba", indique Vox Populi. Ce journal rapporte que les deux postes de police du marché Occas ont été "saccagés par des manifestants en colère".

"Le calme est revenu en début de soirée, hier", dimanche, "après la diffusion d’un message sonore du khalife général des mourides par haut-parleurs à la grande mosquée de Touba", ajoute Vox Populi.

"Une trentaine de personnes interpellées, 4 blessées dont 2 par balle", souligne L’Observateur. Il précise que l’auteur des coups de feu est en fuite. "Rébellion à Touba", affiche de son côté La Tribune, parlant d’émeutes "d’une rare violence".

"Une dame et un jeune commerçant entre la vie et la mort, beaucoup de personnes arrêtées", signale Le Témoin quotidien, qui décrit à son tour "une situation critique" dans la capitale du mouridisme. "La cité de Bamba n’a pas été confrontée à une telle débauche de violences, depuis les évènements de mars 2015", note Walfquotidien.

Outre ce sujet brûlant de l’actualité, les quotidiens continuent de s’occuper des élections législatives du 30 juillet prochain, quasiment sous la forme d’une chronique quotidienne comme c’est le cas depuis quelques jours.

"L’impossible consensus", titre ainsi Enquête, concernant les modalités pratiques d’organisation d’un scrutin dont la principale difficulté tient à la pléthore de candidatures retenues à ces consultations électorales, à savoir 47 listes de partis ou de coalitions de partis.

"Pour les législatives du 30 juillet, il y a mille et une incertitudes sur la meilleure voie permettant de conquérir les voix. Pour l’instant, toutes les propositions font l’objet de rejet, alors qu’on n’est pas encore sûr d’aller à des négociations. Ce qui fait que certains pensent que ce serait une perte de temps", écrit le même journal.

"Il faut organiser les élections avec tout ce que cela entraînera comme abstention ou impossibilité de vote", déclare ainsi Abourahmane Ndiaye, un responsable de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir), dans des propos rapportés à sa Une par le quotidien Enquête.

A cela, Babacar Gaye du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) répond, cité par le même journal : "Notre parti n’est pas dans une dynamique de chercher des solutions pour organiser des élections".

Sur d’autres sujets relatives à ces législatives, dont la question des listes parallèles, Libération ouvre sur "Le sermon de Macky Sall". "Je ne peux pas gérer tous les jours les préoccupations des Sénégalais et accepter de perdre du temps sur des détails", déclare le président de la République en allusion notamment aux frustrations nées des investitures.

"Je me considère comme un père de famille dans le parti mais j’ai l’impression que certains confondent esprit de conciliation et faiblesse", ajoute-t-il à la Une de Libération, assurant par ailleurs n’avoir "pas peur de l’adversité", même s’il se refuse à utiliser le pouvoir "pour écraser un adversaire politique".

Une confiance qui transparaît dans les objectifs assignés par Macky Sall à ses troupes. Il "a placé la barre très haut à la tête de liste nationale de Bennoo Bokk Yaakaar pour les élections législatives. Il a demandé à Mahammad Boun Abdallah Dionne et compagnie de remporter 60% des députés sur la liste nationale", rapporte L’As.

L’ancien ministre Abdou Fall lui assure que l’ex-président Abdoulaye Wade, "sait parfaitement ce qu’il fait" avec sa candidature au poste de député. "Il est tout à fait cohérent dans sa démarche", juge-t-il dans des propos rapportés par Walfquotidien.

APS



Abdoul Aziz Diop