Société

Pénurie d’eau persistante à Dakar: Attention danger !


Vendredi 30 Juin 2017

Un véritable calvaire. Ce vendredi matin, la pénurie d’eau persiste toujours à Dakar. Des quartiers comme Yoff jusqu’ici épargnés, sont dans le coup.
Ainsi, trouver le liquide précieux reste encore un véritable casse-tête pour les consommateurs à Dakar. Les robinets ne coulent plus dans une bonne partie de la capitale. Les Parcelles Assainies, Yoff, bref, une partie de la banlieue dakaroise, a connu tout le mois de ramadan, jusqu’à nos jours, une baisse de pression allant au manque d’eau total.
Si certaines ont de l’eau tard dans la nuit, d’autres, notamment ceux qui habitent le deuxième et 3ème étage, ne voient plus le liquide précieux couler, il y a plus d’un mois.
Une situation qui va de mal en pis. Parce que mêmes les camions citernes annoncés en grande pompe pour remédier à moitié la crise, n’ont rien pu faire. A leur arrivée dans les quartiers, la ruée est telle que le quantité reste insignifiante.
La SDE avoue son impuissance
Devant une situation plus que difficile pour alimenter Dakar et ses environs en eau, convenablement, la SDE parle d’un déficit de 39.000m3 d’eau.
La Sénégalaise des Eaux, a montré ses limites. Selon son Directeur de l’exploitation, «la société est présentement confrontée à un déficit de 39.000m3 d’eau, pour alimenter comme il se doit Dakar et ses environs».
Pour le cas spécifique de Bargny, la société évoque comme cause la situation géographique de ka zone, et la hausse de la demande dans cette localité, due à la surpopulation.
Une véritable «bombe électorale»
En effet, cet état de fait qui a plongé des milliers de familles dans une situation de récrimination et de lamentation profonde vis à vis de la Sde, doit être prise en main par l’Etat.
Si à Bargny, les populations ont annoncé la couleur, en menaçant de voter contre le parti au pouvoir aux élections législatives, beaucoup sont des citoyens, cartes électorales en main, à attendre avec impatience le 30 juillet pour disent-ils «sanctionner le pouvoir en place».
Parce que face à la l’ampleur disent-ils, les autorités au sommet de l’Etat sont restées de marbre.
Le manque d’eau que les pouvoirs publics semblent négliger est un véritable front ouvert. Et si les choses restent à l’état, jusqu’au 30 juillet, date à laquelle les citoyens sont appelés à choisir leurs compatriotes censés de prendre en charge leurs aspirations, l’on pourrait assister à une «bombe électorale».
C’est-à-dire, mécontentes de la gestion de leur cité par le pouvoir en place, ces populations qui ont soif, peuvent être emmenées à voter massivement contre la liste de la mouvance présidentielle. Ce qui sera un vrai désastre pour le chef de l’Etat, qui au vu de ses nombreux chantiers pour un Sénégal émergent, cherche à tout prix a avoir une majorité à l’hémicycle pour mieux dérouler sa feuille de route. Une personne avertie en vaut deux !

IGFM



Abdoul Aziz Diop