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Pauvreté, viol, matérialisme, réussite, gains faciles : Ce qui pousse jeunes filles et femmes à se prostituer!


Lundi 4 Février 2013

Aujourd’hui la prostitution a atteint des proportions inquiétantes dans la société sénégalaise. Aucune couche sociale n’est épargnée de nos jours. Plusieurs raisons sont avancées par ces filles et femmes qui sont dans le maquis. La pauvreté, la belle vie, le matérialisme, le viol, le fait de subvenir aux besoins aux besoins de leur progéniture et de leur famille sont parfois les causes invoquées par ces dernières qui font le trottoir. Investissant à des heures tardives de la nuit les rues, bars, boîtes de nuit, abords des auberges, des fast-foods, des hôtels, ces jeunes filles et femmes, monnaient leur sexe. Confidences Magazine avec leral point net vous plonge dans ce monde avec des témoignages poignants qui font froid dans le dos.


Pauvreté, viol, matérialisme, réussite, gains faciles : Ce qui pousse jeunes filles et femmes à se prostituer!
La pauvreté, principale cause de la prostitution ! 
Beaucoup de jeunes filles et femmes s’adonnent à la pratique de la prostitution à cause de la pauvreté. Issues de familles où sévit une grande précarité, ces femmes et jeunes filles préfèrent exercer le plus vieux métier du monde pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. 
Il est minuit, dans un bar dénommé « Sunu Keur » en plein cœur de la banlieue. A cette heure tardive de la nuit, le bar est plein à craquer et le nombre impressionnant de prostituées ne laisse personne indifférent. 
Certaines prostituées sont habillées en mini-jupe et de décolleté qui laissent apparaître une bonne partie de leurs parties intimes. D’autres portent des « leggings » ou Jeans moulants laissant apparaître toute leur forme physique. Le port de ces habits « sexy » vise à attirer l’attention des potentiels clients. 
Presque toutes les tables sont occupées et seules quelques rares prostituées sont sur la piste en train de danser. Avec les jeux de lumières et les lampes veilleuses, on n’a du mal à les identifier. 
L’alcool coule à flot et certains prostituées, la cigarette à la main se défoulent tandis que d’autres marchandent avec des clients. 
A notre arrivée, les prostituées ne mettent pas du temps à nous aborder. 
« Papa chou, voici une bonne chaire très fraîche. Je suis nouvellement arrivée dans le milieu. Si tu le souhaites, on peut même passer la nuit, l’essentiel, c’est de pouvoir débourser de l’argent », lance la prostituée à notre endroit. 
A la question de savoir pourquoi elle se prostitue, elle repond « Je suis issue d’une famille très pauvre. Mes parents peinent à joindre les deux bouts. C’est à cause de cette précarité qui sévit dans ma famille que j’ai abandonné mes études. Mes parents n’avaient pas les moyens de me payer mes fournitures. C’est une de mes copines, issue elle aussi d’une famille très pauvre qui m’a poussée dans la prostitution. Aujourd’hui avec la prostitution, nous parvenons toutes les deux à subvenir aux besoins de nos familles respectives », témoigne « Salagne Salagne », son surnom dans le métier. 
La cigarette à la main, elle poursuit : « Depuis j’évolue dans ce métier, je parviens à subvenir aux besoins de ma famille. J’ai installé de l’électricité à la maison, je donne la dépense quotidienne. Rien que pour une nuit, lorsque je vais dans les quartiers chics comme Almadies, je peux me retrouver avec plus de 100 000 F CFA pour une nuit ». 
Elles sont nombreuses à exercer le plus vieux métier à cause de la pauvreté qu’elles vivent au quotidien. 
« J’exerçais le métier de bonne dans une famille très riche aux Almadies. C’est lorsque je suis tombée enceinte des œuvres d’un gardien qui habitait le même quartier que j’ai perdu mon boulot. Et c’est la décente en fer pour moi car je suis issue d’une famille pauvre. Après mon accouchement, l’auteur de ma grossesse a fuit ses responsabilités. C’est ainsi que je suis confrontée à d’énormes difficultés, c’est ce qui m’a poussée dans la prostitution. Avec ce que je gagne, je parviens aujourd’hui à subvenir aux besoins de mon enfant ainsi que ma famille », martèle « Dédé », un surnom du métier. 
Notre randonnée nous a menés dans un autre bar du nom de « Lambaye ». Là aussi, l’ambiance atteint son paroxysme. Les prostituées composées de jeunes filles et de femmes grillent tranquillement leur clope en attendant les clients qui tardent un peu à se pointer. 
Ici le nombre de prostituées âgées est beaucoup plus important que celui des prostituées jeunes. 
C’est une rude concurrence entre jeunes filles prostituées et femmes prostituées âgées. 
En grande partie, elles exercent le métier parce qu’elles sont pauvres. 
« Je suis sans revenus substantiels, je ne travaille pas et je n’ai personne sur qui compter. Je vis avec ma grand-mère qui mendie pour se nourrir. Je ne pouvais plus supporter de vivre dans la précarité, c’est la raison pour laquelle j’exerce le métier de prostitution. Depuis que je suis entrée dans le maquis, j’ai interdit à ma grand-mère d’aller mendier. Avec ce que je gagne chaque nuit, je parviens maintenant à subvenir à mes besoins ainsi que ceux de ma grand-mère. Aujourd’hui, j’aide ma grande -mère à tenir un petit commerce en lui donnant de l’argent. Cependant, elle ignore que je me prostitue », témoigne une prostituée un peu âgée, trouvée devant une table, en train de boire tranquillement sa bière, de poursuivre « je ne suis pas fière de ce que je fais, si j’avais un autre métier je n’hésiterais pas à arrêter car c’est un métier qui use. »
Une autre prostituée nouvellement arrivée dans le métier de dire : « Avec l’argent que je gagne, j’envoie une partie à mes parents qui sont restés au village. Si j’avais un autre travail, j’allais abandonner la prostitution pour me consacrer à cela. Je ne pouvais plus continuer à vivre dans la précarité et voir mes copines qui habitent le même quartier avec les mains pleines de billets de banque. La pauvreté mène à tout. Je vivais dans des taudis mais depuis que je suis entrée dans le maquis, j’ai loué avec des copines un appartement pour mener à bien le métier dans la plus grande discrétion. Je ne veux pas que les membres de ma famille le sachent, sinon je seras bannie de la famille ». 
La belle vie, le matérialisme, le paraître, recherche de gains faciles, des voies conduisant à la prostitution 
Si certaines se prostituent pour cause de pauvreté, d’autres filles ou femmes fond le plus vieux métier pour mener une belle vie. 
Il 1H 45 mn à « Fadia », un quartier populeux en plein cœur des Parcelles Assainies. Dans un immeuble à trois étages faisant face au lycée, tous les appartements sont occupés par des prostituées qui exercent dans la plus grande discrétion. 
Ici les clients viennent au rendez-vous. Le plus souvent, ce sont des gens qui fréquentent les lieux qui communiquent les numéros des prostituées à leurs connaissances. 
Tacko, une prostituée, habitant l’immeuble nous reçoit dans son appartement. A l’intérieur, un salon bien meublé avec une grande photo de la maîtresse des lieux. Elle possède une grande télévision, écran plat. Et Tacko a une chambre à coucher qui n’a rien à envier aux femmes nanties. 
« Je travaillais dans un supermarché de la place chargée des rayons. Je rangeais les produits dans les rayons, c’est après que je me suis lancée dans le commerce de tissus de valeur et des produits cosmétiques. Jusqu’à présent je continue à faire du commerce mais comme de nos jours, les temps sont durs, je me prostitue pour mieux vivre. Je fixe mes prix à 20 000 F Cfa la passe, on ne marchande pas. Si quelqu’un veut passer la nuit, il débourse 50 000 F et je prends soins de lui jusqu’au petit matin. Il y a tout ici, des serviettes, des gels de bain, des laits de toilette, des parfums... Pour une nuit, je peux toucher jusqu’à 120 000F CFA.», avance Tacko. 
Une autre prostituée habitant au deuxième étage de témoigner : « J’exerce ce métier pour m’ouvrir un complexe, tailleur et salon de coiffure. Donc avec ce que je gagne, je me paye des cheveux naturels, des habits de luxe, des objets de luxe, des parures en or que je revends à des connaissances. Je compte arrêter très bientôt ». 
Certaines filles, victimes de viol à répétition, finissent par devenir des prostituées. 
« J’ai découvert le sexe très tôt, j’ai été victime de viol répétitif de la part mes cousins et quelques adultes habitant le quartier. Je suis issue d’une famille pauvre et je n’avais pas de grand frère pour me défendre. A force de me faire violer, j’ai fini par demander de l’argent en contrepartie car je ne sentais plus rien quand ils me touchent. Aujourd’hui je ne peux plus me passer de ce que je fais, c’est devenue une drogue pour moi», témoigne une prostituée à la vingtaine passée. 
Pape DIA confidence mag



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