Sen Revue de presse

PRESSE-REVUE: Les quotidiens spéculent sur le sort judiciaire de Karim Wade


Mercredi 16 Avril 2014

L’ancien ministre d’Etat Karim Wade, mis en cause dans la traque des biens présumés mal acquis, s’acheminerait tout droit vers un procès, si l’on en croit certains titres de la presse quotidienne dont la livraison de mercredi traite en priorité des ennuis judiciaires du fils de l’ex-président Abdoulaye Wade.

‘’Le parquet spécial près la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) a requis lundi la traduction de Karim Wade en jugement pour enrichissement illicite. Mais aussi Bibo Bourgi et consorts, pour complicité d’enrichissement illicite’’, informe, par exemple, le journal Le Quotidien.

‘’Toutes les oreilles sont tendues vers Cheikh Tidiane Bèye, qui décidera du sort de Karim Wade et Cie au plus tard demain’’ jeudi, ajoute le journal au sujet de cette affaire qui a conduit à son inculpation et à son placement sous mandant de dépôt pour enrichissement illicite présumé de l’ordre de 500 milliards de francs CFA.

‘’Le dernier mot revient certes à la commission d’instruction mais si cela ne tenait qu’au parquet spécial, Karim Wade et tous ses co-inculpés seront renvoyés devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI)’’, écrit de son côté Libération, évoquant un ‘’long réquisitoire’’ transmis à la Commission d’instruction de la CREI par le procureur spécial Alioune Ndao.

Selon Libération, le magistrat soutient que ‘’l’instruction a confirmé les charges (évoquées contre l’ancien ministre d’Etat) et accuse Karim Wade d’enrichissement illicite portant sur 340 milliards et poussière avec l’aide de ses co-inculpés’’.

‘’Il faut un retournement de situation extraordinaire pour que la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) ne rende pas son arrêt dans les heures qui suivent. Le parquet spécial a déposé son réquisitoire contre Karim et ses présumés complices. Les arguments de Alioune Ndao sont sans appel’’, croit savoir L’Observateur.

‘’S’il y a procès ce sera dans deux mois’’, rapporte La Tribune en citant le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba. ‘’Le sort en est jeté’’, selon Sud Quotidien. ‘’CREI-Karim : 48h chrono pour le choc final’’, affiche pour sa part Le Populaire, non sans nuancer les dernières informations relatives à ce dossier.

‘’Une libération, un procès ou une troisième mise en demeure. Telles sont les trois options qui s’offrent à Karim Wade, dont l’instruction de la deuxième mise en demeure expire demain’’, écrit ce journal, citant le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba.

‘’Devant les députés hier (mardi), relève Walfadjri, le ministre sénégalais de la Justice a indiqué que Karim Wade pourrait se voir décerner une troisième mise en demeure, mais à une condition : que la CREI estime que le travail n’est pas terminé et qu’elle aura besoin d’un mandat pour terminer le travail’’.

‘’Sidiki Kaba tempère, la défense accélère’’, souligne le quotidien Siweul, en allusion à la dernière sortie des avocats de Karim Wade, dont Me Demba Ciré Bathily déclarant à Direct Info que la CREI ‘’n’ose pas dire qu’elle n’a rien sur Karim Wade’’.

‘’Si l’on en croit ses défenseurs, les responsables de la CREI ont un problème de conscience avec Karim Wade qui n’a commis aucun crime économique ou financier. Dans tous les cas, la vérité éclatera un jour comme elle l’a été pour Aïdara Sylla’’, note le même journal dans son billet du jour. ‘’La bataille fait rage entre le camp de Karim Wade et celui de l’Etat ‘’, signale très justement le quotidien Enquête.

Le Soleil semble avoir un tout autre centre d’intérêt, qui revient sur la fin de la visite d’Etat de trois jours entamée dimanche au Sénégal par le président malien Ibrahima Boubacar Keïta IBK. ‘’Dakar et Bamako renforcent les axes de leur coopération’’, écrit ce journal, précisant que le Sénégal ‘’promet au Mali des facilités au Port’’ autonome de Dakar.

L’As s’intéresse à la politique et à la stratégie planifiée par Khalifa Sall pour rempiler à la tête de la mairie de Dakar à l’issue des élections locales de juin prochain. ‘’La Khalifa-formula pour faire main basse sur Dakar’’, affiche le journal.

Aussi, annonce-t-il une coalition de l’édile sortant de la municipalité de la capitale sénégalaise, dont l’ambition est de faire face aux ambitions de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel qui également convoiterait fortement la mairie de Dakar, selon des informations de presse

APS



Abdoul Aziz Diop