POUR COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES: Le nigérian écope de deux mois ferme pour avoir battu sa colocataire

Le tribunal des flagrants délits, siégeant mercredi, a condamné à deux mois de prison ferme, un ressortissant nigérian pour coups et blessures et volontaires et destruction de biens appartenant à autrui.
Courant août, le prévenu, revenu ivre d’une soirée avait fracassé la porte d’entrée de l’appartement où il habitait en colocation, prétextant avoir oublié ses clés. Alors que la personne qui lui avait sous-loué une chambre lui demandait des comptes, il s'était emporté avant de la battre. Celle-ci s'était alors retrouvée avec une incapacité temporaire de travail de 30 jours. Le prévenu lui a été placé sous mandat de dépôt le 23 août dernier. A la barre, il a pourtant nié les faits. "Je n’étais pas ivre. J’ai passé la nuit ce jour-là chez mon frère, car j’avais des problèmes dans cette maison. Je ne pouvais accéder aux toilettes", a expliqué le ressortissant nigérian. "Quand je suis rentré, ils avaient fermé la porte d’entrée. J'avais ma clé, mais je ne pouvais pas dénouer la chaînette à l’intérieur", a-t-il dit, soulignant que c’est à la troisième reprise qu’une des filles de sa colocataire lui avait ouvert la porte.
L’avocat de la partie civile a lui fait valoir le fait que le prévenu avait oublié ses clés, était rentré ivre et avait semé le boucan dans la maison. "Il a fracassé la porte pour entrer avant de s’en prendre à la fille de la maîtresse des lieux", a ajouté le conseil des victimes. Le conseil de la partie civile a en outre demandé 150.000 francs CFA à titre de dommages et intérêts. Le procureur a requis l’application de la loi dans cette affaire.
Après en avoir délibéré, le tribunal a reconnu le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés. Il a été condamné à deux mois de prison ferme et à payer 150.000 francs CFA aux victimes.