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Il encore question de la professionnalisation du sport qui exige une méthodologie et des stratégies en Afrique. Pour y arriver, le journaliste sportif, Pape Diouf pour qui « il est illusoire de faire une comparaison avec ces derniers», trouve «qu’il n’y a pas de miracle. Il faudrait que l’Afrique parvienne à se mettre au niveau économique, au niveau social. Il faut regarder la situation avec beaucoup de réalisme. Parler de professionnalisme en regardant ce qui se fait en Europe et en Amérique, c’est illusoire. Parce que l’Afrique est en proie à des problèmes récurrents, relatifs à l’économie, et d’ordre social. Je pense qu’il y a des priorités relatives à la santé, à l’éducation. Des priorités qui peuvent même être la culture avant que ça soit du football». L’ancien président de l’Olympique de Marseille est moins optimiste. La raison : «Je suis dubitatif par rapport aux moyens. Il faut une baguette magique pour organiser un professionnalisme qui serait performant en Afrique en dépit de la conviction que certains acquissent», explique le sportif qui ne «met pas en parallèle le professionnalisme en Europe avec celui qui est en Afrique. Mais, il est nécessaire d’organiser notre football. Si je comprends bien on parle de professionnalisme du sport d’une manière générale. Et je me demande comment faire pour les autres sports». En effet, le problème constate M. Diouf n’est tout simplement au niveau du budget de fonctionnement des clubs. Le professionnalisme est très divers. Il n’est pas que selon le pays ou le contient où l’on est. Car, en Europe il y a différent professionnalisme. Ce qui se passe en France est différent de ce qui se passe en Angleterre». Et Pour un professionnalisme en Afrique il faut tenir compte de ces réalités. Et «faire comme les Egyptiens. On ne peut pas prétendre aujourd’hui faire mieux que les Egyptiens qui disposent des structures dont nous ne disposons pas. Tout comme l’Afrique du Sud. Ils sont loin par rapport au Sénégal. Alors parler du professionnalisme du sport au Sénégal est plus un symbolique qu’une réalité». L’ex-agent de joueur verse dans le relativisme : «Je vais essayer d’accompagner cet optimisme de certains même si je pose véritablement des réserves. La philosophie populaire nous enseigne que la fois peut disposer des montagnes. Pourquoi pas s’y essayer. Cependant, je crois à une organisation du sport africain qui permettrait d’avancer considérablement». Mais, «le plus important, est de retrouver un publique pour accompagner le mouvement. Il n’est pas possible d’envisager un professionnalisme sans le publique.
ABLAYE NDIAYE
ABLAYE NDIAYE
