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Offense au chef de l’Etat : Le film de la garde à vue de Me Amadou Sall


Mercredi 26 Décembre 2012

Offense au chef de l’Etat : Le film de la garde à vue de Me Amadou Sall

Il est un peu plus de 9 heures. Heure à laquelle l’ancien ministre de la Justice, El Hadji Amadou Sall, est convoqué par la Brigade des affaires générales (Bag) de la Division des investigations criminelles. Convocation qui lui a été remise, la veille, à son domicile des Mamelles, par trois éléments de la Dic en civil, après que le Procureur de la République, Ousmane Diagne, s’est autosaisi et a instruit ce démembrement de la police, logé au palais de justice, d’auditionner l’avocat sur ses déclarations jugés offensantes contre le chef de l’Etat, Macky Sall, note l’Obs. Après s’être concerté avec ses avocats, El Hadji Amadou Sall, décide de ne pas déférer à la convocation «par respect pour la commémoration de la naissance du Christ par la communauté chrétienne». Me Sall prend la résolution de répondre à la convocation à une autre date. Une lettre est rédigée dans ce sens et déposée à la Brigade des Affaires générales (Bag) par ses avocats.

 Le patron de ce service informe automatiquement le Procureur de la République, Ousmane Diagne, qui ordonne l’application des dispositions de l’article 54 alinéa 2 du Code de procédure pénal. Article qui dispose que «l’officier de police judiciaire peut appeler et entendre toutes personnes susceptibles de fournir des renseignements sur les faits ou sur les objets et documents saisis. Les personnes convoquées par lui sont tenues de comparaître et de déposer. Si elles ne satisfont pas à cette obligation, avis en est donné au Procureur de la République, qui peut les contraindre à comparaître par la force publique».Vers 10 heures, un mandat d’amener est décerné contre El Hadji Amadou Sall. Le Directeur général de la police nationale, Codé Mbengue, est saisi.

 A son tour, il réquisitionne les hommes du commandant Masserigne Faye, patron de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip).10 heures 15 minutes. Douze éléments de la Section opérationnelle de la Bip ont fini de s’équiper. Encagoulés, armés de fusils à pompe, de pistolets automatiques…, casques composites biens visés sur la tête, à bord d’un 4X4 Nissan-Patrol blindé noir sans immatriculation et d’un autre véhicule banalisé, ils s’ébranlent vers le domicile d’El Hadji Amadou Sall aux Mamelles. Sur place, le chef du détachement notifie à l’ancien ministre le but de leur visite et le fait embarquer séance tenante. Direction, le palais de justice Lat-Dior, siège de la Bag où l’avocat est déposé.

 Leur mission terminée, les éléments de la Bip retournent à leur siège au camp Abdou Diassé, près de la gare routière Pompiers.El Hadji Amadou Sall est, quant à lui, auditionné sur procès-verbal par les policiers de la Bag pendant plusieurs heures avant qu’une mesure de garde à vue ne lui soit notifiée. Il est ainsi acheminé au commissariat spécial du Port où il a passé la nuit.


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